New Order
Cet article est le numéro 1 sur 8 du dossier Spéciale New Order

Tout est devenu vert…

Au crépuscule de sa vie, sentant bien que ses forces déclinaient de plus en plus vite, il se mit à repenser à tout ce bazar, ce cirque, cette saga.

Manchester, les bâtiments de briques, ce ciel si gris, les débuts dans la mouise. Les répètes dans des conditions foireuses, les concerts pour une poignée de livres et même une fois des poulets congelés…

Et Ian, météorite fulgurante, rayon de lumière noire qu’ils avaient perdu si tôt. Il revoyait tous les visages de chez Factory, de l’Hacienda, Toni, Peter, Martin, Rob et les autres. Quelle bande de brigands attachants, ha ha ha.

Le succès qui avait grandi, les tournées et la foule qui acclame ; tous ces disques conçus avec des machines, des ingénieurs du son, des promos souvent longues. Mais toujours la foi, cette vibration intérieure si forte, impérieuse, pour faire aboutir ces idées qu’on a dans la tête. Magie des studios, du mixage, des effets, des accords qui sonnent juste.

Les voyages, la reconnaissance sur chaque continent. L’accueil fou en Amérique du Sud, en Asie ou dans les pays de l’Europe de l’Est. Devenir des icônes, lui et le petits gars de Manchester. Exceptionnel ! Mort de rire, mais toujours le même au pub, une pinte cela reste une pinte, mate !

Hooky qui claque la porte, les mauvaises disputes, les avocats, le business sans le show. Les séparations et les reformations.

C’était passé si vite, tout ça, quelle belle tranche de vie quand même, se dire qu’on a un peu marqué son temps, qu’on a compté pour un paquet de gens.

Et là, il souriait sur son lit de mort, on allait arrêter les traitements et il partirait doucement, tout doucement vers les unknown pleasures, the Eternal allait mettre le doigt sur « pause » pour sa vie.

Il allait enfin, enfin, pouvoir demander à Ian pourquoi il avait fait ça…

Jérôme « still » V.

Dans le dossier :Dossier Spécial New Order : Adoration >>
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