33 ans que cet album est sorti, chiffre bien évidemment évocateur de référence religieuse « christique ».

Daniel Darc, figure de proue des éphémères mais ultra cultes Taxigirl, se lance en solo en 1987. Un album sort, 7 autres verront le jour jusqu’en 2013 et seront pour certains des références, des chefs d’œuvre qui « crèvent le cœur » (pour en parodier l’un des titres) ;

Hélas, nombre de fans du groupe -dont je fais partie- vont (bêtement) louper ses débuts et cet album aura un écho faible, avouons-le. L’artiste a déjà accentué sa descente aux enfers dans la poudre, qui l’emportera bien plus tard après des hauts et beaucoup de bas. Il est quasiment un archétype du chanteur rock qui sombre, remonte, coule, disparaît, revient… mais aussi nous offre des chansons déchirantes ou magnifiques. Sans jugement soyons humble, car c’est son destin mais la pérennité de ses albums résiste à l’usure fatale du tempus fugit.

Sur cet album précisément, il faut préciser que Jacno a été à la manœuvre pour la production et l’écriture et que son apport (d’après ce que je lis 😊 !) fut fondamental.

Que nous reste-t-il après tout ce temps ?

La photo de couverture avec un Daniel Darc qui n’a pas encore fracassé sa beauté et noirci toute sa peau d’encre bien sombre ;

Ce timbre de voix assez unique et reconnaissable, dont le charme nous touche forcément, au vu de cette charge émotionnelle mêlant souvenirs et forcément, forcément, cet arrière-goût amer ref. la chute psychotrope du héros.

De belles chansons, empreintes de nostalgie, voire de tristesse et de ce désespoir verlaino-rimbaldien de Mr Darc, avec des orchestrations pop et rock.

« Le seul garçon sur terre » par exemple qui s’énerve un peu. 

Une reprise en confidences de 5 heures du matin et au cœur brisé du célèbre « Comment te dire adieu »…

Qu’importe qu’il nous explique s’être tourné vers des croyances extra-terrestres d’ordre religieux (c’est son choix, j’avoue que cela ne me passionne pas énormément)…

Qu’importe que cet album ne soit pas son tout tout meilleur (je pense aux deux magnifiques, faits avec Fréderic Lo = Crèvecœur et Amours Suprêmes) …

Qu’importe que ceci ne soit pas aussi brillant, moderne et frais que Taxigirl …

Gardons un beau souvenir de l’artiste hors norme Daniel Darc l’écorché vif et prenons plaisir à réécouter Sous Influence Divine qui mérite qu’on s’y attarde.

Merci {PIAS] pour cette belle réédition de qualité !

Jérôme « sur un écran géant » V.

PS : je l’ai déjà écrit, mais je l’ai croisé une fois dans les couloirs du métro station, Charles de Gaulle Étoile à un endroit précis où je passe souvent et je pense toujours à lui ; j’aurais dû lui dire un mot amical, lui témoigner -même en un éclair- de mon admiration de fan.

 

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