Interview, toujours via notre sempiternel ZOOM du duo de musiciens, de talents, qui constitue CROWN.
David Husser et Stéphane Azam sont en ligne mais bien vivants, alsaciens, barbus, volubiles et bien évidemment passionnés par la musique au sens large. Leur nouvel album sort le 16 Avril « The End Of All Things » possède un titre qui résonne fort en 2021. Nous tombons d’accord sur le fait que trop de choses partent en c**** et encore, nous restons polis !
Ces deux professionnels aguerris (ingés sons, producteurs) sont riches de fort belles et longues expériences. Ils ont chacun de leur côté pu frôler les destins d’immenses musiciens et n’en sont pas moins humbles, malgré -justement- ce très bel opus qu’ils nous livrent là.
Leur label leur « va bien », c’est Pelagic Records : maison berlinoise de musiciens et pour musiciens qui édite des groupes puissants et à forte personnalité (comme The Ocean, Junius, Cult Of Luna, Rosetta ou Lizzard – que nous avions aussi interviewés !-)
Et cet album ?
10 titres puissants qui ont été travaillés, peaufinés en studio et des morceaux inspirés qui tissent des atmosphères sombres et puissantes. Le dossier de presse, bien écrit, mentionne les univers et styles qui pourraient être totalement compatibles ; citons-le « FOR FANS OF NINE INCH NAILS, JUNIUS, MASSIVE ATTACK, DEPECHE MODE, GODFLESH, SWANS, KILLING JOKE, THE YOUNG GODS, KRAFTWERK, NEUBAUTEN, BRIAN ENO, CULT OF LUNA »
Vous voyez, il y a de quoi nourrir les appétits de ceux qui recherchent de l’originalité, un style, l’absence de concessions. Crown met en évidence la voix grave et expressive de Stéphane Azam dans des écrins noirs et orageux. Le résultat prend une belle envergure.
Notons le featuring en voix de Karin Parks (groupe norvégien Årabrot, autre fleuron de l’écurie Pelagic Records), sur le tout dernier morceau (Utopia), ce qui fut un vrai défi pour les deux musiciens, l’idée étant de trouver les « couleurs » sonores justes pour ce qu’elle leur avait envoyé et proposé. Le résultat final vole haut…
Évidemment, nous évoquons la sortie possible de cet enfermement, du retour des concerts pour lesquels ils seront en « vrai » groupe avec batteur et deuxième guitariste : on attend de les entendre en live avec impatience.
Sans faire exprès je fais un jeu de mots en leur parlant, voilà le néologisme accrocheur « âmes sons » qui surgit ; hasard ? pas forcément car dans les morceaux de Crown vous trouverez bien ces ingrédients pour réaliser cette alchimie.
The End Of All Things ? Non, The Beginning Of A Kingdom plutôt ;
Jérôme « einstürzende altbauten » V.
(crédit photo Jenn Brachet)
