Il y a un an, le saxophoniste Geoffrey Secco inventait un concept de concert totalement inédit : le concert sous hypnose. Ces concerts rencontrent aujourd’hui un franc succès, et le public est unanime. Notre curiosité était telle que nous sommes allés interviewer Geoffrey.

 

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Des concerts sous hypnose ?! Peux-tu nous expliquer comment t’est venue cette idée ?

Pendant ma tournée courant 2014 et 2015, lors des concerts, je racontais comment m’était venue l’inspiration de mes compositions – à savoir les éléments de la nature. Et je me suis rendu compte que mes paroles aidaient le public à « rentrer » dans la musique, plus profondément. Comme j’avais déjà des notions d’auto-hypnose et que je pratiquais la méditation, j’ai eu l’idée de coupler l’hypnose et la musique. Ce concept n’existait pas. Je suis parti au Pérou voir un Chamane et m’inspirer de leurs méthodes. Le premier concert sous hypnose a eu lieu en octobre 2015.

Quel a été l’accueil du public lors de ces premiers concerts, il y a un an ?

Extraordinaire ! Les concerts avaient lieu dans un théâtre de 120 places à Paris, nous avons dû refuser du monde, le buzz a tout de suite fonctionné. Le public en sortant exprimait son bonheur de pouvoir voyager dans la musique, certains avaient rêvé… Une nouvelle forme de spectacle était née.

Qui s’occupe de la partie hypnose dans tes concerts ?

Il y a plusieurs hypnotiseurs différents qui m’accompagnent selon les concerts. L’objectif est que l’hypnose accompagne la musique. Il y a d’ailleurs une large part d’improvisation, nous pouvons jouer différemment selon le public et nous adapter ; c’est un spectacle vivant.

Quels sont les différents instruments sur scène ?

Sur scène nous sommes 4 musiciens, et les instruments sont les suivants : la harpe, la batterie, la contrebasse, et moi au saxophone.

Comment as-tu découvert le saxophone ? Comment t’es venue cette passion ?

J’ai eu la chance d’emménager dans une maison dans laquelle il y avait un piano à queue, et j’ai pu apprendre en autodidacte. Mes parents ont voulu m’inscrire au conservatoire, mais il n’y avait plus de place au cours de piano, alors j’ai suivi des cours de saxophone. Mon professeur était formidable. A 12-13 ans, j’ai abordé l’improvisation, et j’ai eu la chance d’étudier au conservatoire de Boston, qui est LE conservatoire de référence pour le jazz. A ma sortie, j’ai diffusé mon premier disque et enchaîné tout de suite sur des tournées, et notamment avec Tito Puentes. Il m’a dit une phrase importante : « Il ne faut pas être le meilleur, il faut être différent ». A partir de là, j’ai abordé la musique différemment. J’ai ensuite tourné avec Pascal Obispo, Patricia Kaas, Yannick Noah, Charles Aznavour, Robin Williams… J’ai fait beaucoup de télé avec des musiciens en live, comme Danse avec les stars, The Voice… Mon second disque est sorti en 2014, et aujourd’hui j’essaie de concentrer mon activité avec une approche beaucoup plus profonde.

Ton parcours est vraiment impressionnant ! Alors dis-moi, quelle est ton actualité ?

Il y a une série de concerts aux Feux de la Rampe à Paris, tous les mardis (8, 15, 22 novembre, et 6, 13 décembre). Le 3 décembre au Palace à Avignon, et le 3 mars au Casino d’Aix-les-Bains. Je serai aussi dans de nombreux festivals l’été prochain.

Je suis également en train de développer ce concept en entreprise, dans le cadre d’un développement sensoriel pour des teams buildings. De façon générale, les gens sont blasés de tout, et sont en quête de sens : arriver à apprécier vraiment un moment en profondeur, ressentir ses émotions positives, en douceur, c’est très apprécié.

Si vous aussi vous êtes curieux, et que vous avez envie d’un moment de relaxation musical entre deux métros-boulot, n’hésitez pas ! Nous nous croiserons sans doute aux Feux de la Rampe…

Pascale Baussant, en mode découverte pour Songazine.

 

 

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