bombino

2 Mars 2016, nous avons rendez-vous avec Bombino, à l’occasion de la présentation de son nouvel album, Azel, qui sort le 1er avril.

Nous le retrouvons à Pigalle, dans le très cosy et élégant hôtel, l’Alba Opéra, qui soit-dit en passant est à recommander pour vous ou vos amis de passage à Paname. Je suis venu avec mon fils Guillaume, car nous sommes fans de la (belle) musique du désert. Jolie organisation de Partisan Records et de La Mission, que nous remercions au passage.

Ce n’est pas un hasard, celui qui nous y accueille passe dans le hall de réception des chansons de Gainsbourg, parti vérifier que Dieu est un fumeur de havanes il y a exactement 25 ans. Anniversaire qui nous touche forcément.

Bombino, nous le retrouvons deux et ans et demi après l’avoir interviewé lors de sa tournée précédente, pour le brillant album Nomad.

bombino interviewEt justement à propos de tournée, il tourne, il tourne sans presque s’arrêter avec son groupe depuis presque trois ans ! Des centaines de concerts dans le monde entier, au Canada, aux USA, en Australie, l’Europe de fond en comble, quelques passages en Afrique. Il a fait le tour du monde, et même découvert la neige au Québec  (il a dû mettre deux turbans et deux pantalons notre homme du désert !). Infatigable sur scène, soir après soir, généreux avec un public qui le lui rend bien, il nous fait part de sa joie de voir les foules apprécier sa musique ; mais nulle arrogance chez ce musicien humble, plein de modestie et de respect de son public. C’est même ce qui caractérise notre rock star du Niger, avec une grande gentillesse qui émane naturellement de son regard et ses gestes. Pour ne pas aimer ce type il faudrait un cœur de pierre.

Passionné, il nous explique que ses disques sont comme « des diplômes » pour lui et il est beau de le voir nous expliquer son amour du partage et de la « connection » comme il le dit.

Le nouvel album ? Enregistré en trois semaines dans le studio Applehead avec Dave Longstreth (Dirty Projectors), à Woodstock (NY) dans cet endroit qui est un studio-lieu de vie à la campagne. Un son pop rock où son style reste vivant, et même du « tuareggae », mêlant reggae et rythmiques touareg. Joli !

On vous en fera chronique un peu avant sa sortie, mais soyez-en assurés il est excellent !

On parle un peu guitare, et il joue sur des Cort (voir ici !), sans médiator, avec des cordes très fines (tirant 9-42), ce qui lui donne ce son aérien, expressif et puissant.

Et il nous dit aussi a joie de voir son pays, le Niger, avoir un Premier Ministre d’origine touarègue : Brigi Rafini, homme de sagesse et de dialogue lisons-nous. Il est vrai que ses frères peuvent souffrir dans d’autres contrées, voire être oubliés ou négligés. Bombino se bat avec sa guitare pour partager son message de paix, de tolérance et faire du bien à nos oreilles comme à nos âmes.

Il est temps de prendre congé, et de se donner rendez-vous en mai et juin lorsqu’il viendra jouer en France.

Une belle rencontre avec un artiste sincère et talentueux.

Serge aussi aurait apprécié ce p’tit gars, comme il disait, punaise cela eut eté chouette des paroles à lui sur la musique de Bombino.

Un big hug de notre part et à tous les deux.

Guillaume « Ibanez » V. et Jérôme « Fender » V.

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