Les Black Stone Cherry sont en journée “presse” au Hard Rock Café, Paris. En cette grise après-midi de Février, je vais les rencontrer, juste après leur concert de la veille au Cabaret Sauvage.
Le chanteur Chris récupère un peu les yeux fermés et en position horizontale sur un canapé, on me dit que leur blond guitariste Ben n’est pas trop causant, alors me voilà avec le batteur John Fred Young et le bassiste John Lawhon. Deux solides garçons, trentenaires faciles d’accès, directs, déjà riches d’une belle expérience internationale mais avec ce cool américain bien agréable. Ils n’ont pas la grosse tête. Ils pourraient, car un petit tour sur FB m’indique qu’ils ont 446974 fans (dont moi, d’ailleurs depuis hier).
Ils me parlent de leur longue tournée qui les amène dans des stades, et dans une belle poignée de pays européens dont la France. Demain ce sera Amsterdam et ses cigarettes, euh, pas homologuées. Ils savent que notre hexagone n’est pas trop rock et metal mais sont à chaque fois surpris de l’accueil ultra chaleureux qu’ils reçoivent (leur concert au Cabaret Sauvage s’est bien passé, on le sent !). Ils ont joué chez nous pour la première fois en 2007, fait le Hellfest deux fois, Sonisphere, … Ils trouvent même cela formidable de changer de format de salle de façon si contrastée, pour leur permettre de vivre les émotions du live à fond.
Leur nouvel album ? Cinquième du groupe, il s’intitule « Kentucky », leur Etat natal, là où ils vivent et se connaissent depuis l’enfance. Pour l’enregistrer : retour aux sources de leur premier album, le Barrick Recording Studio, endroit chaleureux et sincère, à leur image. Regardez la vidéo du making of, on les voit avec leurs petites familles car maintenant ils ont des enfants (mignons) nos métalleux (à part Chris qui n’aurait qu’un chien beagle- adoré – et qui est poussé par ses amis à devenir papa lui aussi …). Ils ont des racines fortes et solides.
Beaucoup d’implication pour ce disque où ils ont travaillé eux-mêmes dans tous les compartiments, mis de la sueur et du cœur et cela s’entend. Et se voit aussi ! La très produite vidéo d’ « In Our Dreams » semble être le trailer d’un film de science-fiction, dystopie assez sombre et joliment filmée.
Je me permets de les féliciter pour leur superbe reprise du « War » d’Edwin Starr, pleine d’étincelles, qui devait n’être qu’un B-side mais qui fut intégrée à l’album. Je leur apprends de Frankie Goes to Hollywood avait aussi fait cette reprise en 1984 (seul avantage d’être un chroniqueur né dans les années 60).
Nous parlons un peu du succès qu’ils rencontrent et qu’ils semblent très bien gérer, de Bernie Sanders qui serait un des politiciens les moins mauvais pour eux mais ils s’animent bien plus quand ils parlent de Paris qu’ils adorent et des crêpes que l’on peut manger près de la Tour Eiffel. S’ils n’étaient pas occupés par cette « promo » nos gaillards iraient bien gambader dans la capitale.
Ces types sont normaux, ils aiment la vie, d’ailleurs ils se marrent souvent et notre discussion est relax (sous l’œil d’un type sans cheveux mais souriant dont la mission est notre « sécurité ». Mandaté par leur management, nos amis US sont assez carrés là-dessus !).
Je leur demande quoi aller voir au Kentucky et comme un seul homme ils me disent la Mammoth Cave , site archéologique extraordinaire façon Rocamadour plus la Grotte Chauvet X10. La Grotte Chauvet, Lascaux ? Ils connaissent aussi, car ils s’y intéressent (quand on vous dit que les métalleux sont des types bien, il faut nous croire).
On nous apporte un plateau de brownies surmontés de framboise, je demande à Mister Sécurité de prendre une photo de nous trois et voilà une interview qui se termine. NB : Merci Roger pour cette organisation parfaite.
Il est toujours agréable de bien préparer son papier, parler (en anglais dans ce cas) de façon précise et sympathiser avec des musiciens surtout quand ils sont chaleureux et que leurs chansons sont bonnes.
Black Stone Cherry, ça tient la route, ça sonne en un puissant rock and roll, cela on ne vous le détaille pas ici mais vous pouvez nous croire sur parole. D’ailleurs ils repassent en France cet automne, on ira les voir avec plaisir. Let’s rock like a mammoth ! #We love Kentucky.
Jérôme «Cherry Red » V.
