Bear's Den

Revoilà nos chers ours anglais, Bear’s Den, qui nous avaient délivré l’année dernière un excellent cru de folk aérien, majestueux, nommé Island. Nous avions rencontré Andrew Davie pour parler de leur musique et nous avions gardé un agréable souvenir.

Adieu le folk, l’acoustique ; bienvenue à l’électrique et au pop-rock. Ecrit lors de leur ancienne tournée, Red Earth & Pouring Rain se cale dans la période fin des années 70 début 80, dans ce rock qu’on appelle le rock épique, tel Bruce Springsteen avec même une touche de Dire Straits. Classe ! Bien sûr, ils n’ont pas lâché pour autant leurs anciennes racines folk qu’on retrouve dans certains morceaux.

Dans Island, nous avions ce côté lumineux, aérien avec cette petite touche mélancolique. Cette fois-ci le duo* Davie/Jones nous invite dans un voyage de nuit, seul, conduisant sur une route mystérieuse, sans fin. D’ailleurs la pochette évoque le film Drive de Nicolas Wieding Refn avec un Ryan Gosling au féminin avec une subtile touche Edward Hopper. Leur musique reste toujours aussi envoûtante et majestueuse.

Bear's Den

Symphonie nocturne

Red Earth & Pouring Rain ouvre le bal avec majesté avec ce riff de guitare lointaine et par cette mélodie eighties. De toute beauté ! Emeralds ressemble à ce rock de The Boss ou à la bande des frères Knopfler, cru Brothers In Arms (1986). Roses On A Breeze est une mélopée grave, sereine. New Jerusalem est un retour en arrière à leur période Island, où l’on retrouve ce folk propre à Bear’s Den. Elle est un pont entre ces deux périodes. Auld Wives donne en une sonorité électronique et se rapproche à ces virées nocturnes en voiture. Greenwoods Bethlehem est un mélange de moments intimes avec une guitare sèche et de grandes envolées électriques.

Au final, Red Earth & Pouring Rain de Bear’s Den est un excellent retour. Ils ont réussi ce changement de direction musicale qui est une opération difficile pour certains groupes. Le nouvel album trouvera public auprès des amateurs du son pop-rock d’une célèbre radio musicale, dont l’auteur avoue qu’elle est un peu son pêché mignon.

Thomas Monot

*Joey Haynes, guitariste, a quitté la formation

Bonus lien :

Auld Wives

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