Hasard du destin cruel ?

Nous perdons un grand musicien, robot historique, à cravate noire et chemise rouge devant l’éternité, Herr Florian Schneider, morceau fondamental de la machine-matrice Kraftwerk. Notre cœur pas synthétique se serre !

Je reçois un album totalement original et multicolore, complètement électronique et se réclamant ouvertement de l’héritage musical des génies de Düsseldorf : je nomme ici le projet 808 DOT POP !

Derrière cela : Passenger S, un musicien doué, originaire d’un pays voisin, cher et ami, la Belgique. Mais, comme bien des adeptes de la culture des 0 et des 1, il préfère que toute la lumière soit braquée sur son œuvre. Merci au passage au label Alfa Matrix qui m’envoie moult mails évoquant des pépites, qui méritent d’être mises en avant.

PIC.808.003

Et la lumière, parlons-en !

L’album est intitulé THE COLOUR TEMPERATURE, concept décliné avec précision dans les titres, les quelques paroles et les idées mises en avant, tant les mélodies que l’artwork.

808 DOT POP - the colour temperature - front

Les 12 titres nous rappellent un puissant programme de cours de Physique. La Science est ici notre amie, apprendre redevient un plaisir.

Ces titres, les voici alignés et droits ci-après :

  1. PLANCK’S H
  2. ILLUMINANTS
  3. RADIATON LAWS
  4. THE TUNGSTEN FILAMENT
  5. BLACKBODIES (radiation)
  6. KELVIN (2700)
  7. THERMAL CONTACT
  8. THE WHITE TONE OF LAMPS
  9. ULTRAVIOLET
  10. INCANDESCENT (iridium)
  11. THERMODYNAMICA
  12. INSIDE THE LIGHT BULB

Et côté purement musical, qu’en dire ?

Un enchantement pour qui est sensible aux harmonies des synthétiseurs analogues vintage et bien entendu, bien entendu aux cadences et sequences de notre chère ROLAND TR808 dont le nom et utilisation massive inspire le projet de A à Z.

Légèreté, finesse, agrément : The Colour Temperature est un coffre à trésors, pas de code à connaître : servez-vous !

Un opus pertinent, cohérent, réussi.

La musique électronique, en 2020 est plus que jamais un vecteur d’émotions subtiles.

Un superbe hommage à Kraftwerk, danke Passenger S !

Jérôme “mad machine” V.

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