Je reçois et écoute avec soin l’album private LIFE de Virginia Wing (duo doué de Manchester, sortie chez Fire Records, label qu’on aime bien ici !)
Sortir des sentiers battus dans le domaine de la musique pop (au sens large) est un pari difficile. Il est de fait aisé de tomber dans le n’importe nawak déstructuré et très rapidement fatigant. Après l’écoute d’un album original ou étrange, pour le chroniqueur quatre solutions s’offrent afin de rédiger un article.
A : le compliment alambiqué façon Pitchfork : utilisez un vocabulaire compliqué, des allusions éthérées ou des métaphores incompréhensibles. Le lecteur ne comprendra rien, vous non plus. On pourra deviner que suinte une impression favorable d’une macédoine de mots et d’une notation absconse.
B : Ne rien faire (la fée Procrastination, un nouvel opus de Marquis ou King Gizzard ou Shame, 57 mails non lus dans votre messagerie peuvent aider)
C : Dégommer l’OVNI à coups de mots méchants, se gausser et employer avec fiel les mots « Yoko Ono » dans votre diatribe fouetteuse.
D : Dire de façon simple pourquoi on a aimé, sans chercher midi à quatorze heures.
A : je peux tenter, B : on verra demain, et C : je ne fais pas et elle m’énerve, si vous saviez ! D : easy.
A : Cette pop-électro-fusion à zébrures polyrythmiques est décomplexée et va chercher des rais de lumière diffus parmi les puzzles inconscients d’une pensée transcendante, à la limite de sonorités d’une bacchanale nocturne dont les participants hallucinés portent furtivement les couleurs chatoyantes de l’humeur interlope. Révélation végétative de la quinzaine ; 15, 567 / 20
B : (il est où le lien vers le DL de Marquis ?)
C : (j’peux pas, rien que de penser à …. grrrr)
D : Cet album de Virginia Wing est étrange. Il m’a touché. J’ai aimé ses mélodies bizarres et sa créativité. Pourquoi ? Je ne sais pas mais je vous propose de l’écouter.
Jérôme « y vont pas m’embaucher à la Fourchette » V.