(photo : the Jesus and Mary Chain, les frères Reid ne se dérident pas)

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Alors, cocorico, le matin il se réveille et pouf, il entend Golden Bug sur une radio un peu classe, genre FIP, et c’est le titre l’Effet Domino, de l’électronica habile et fine, surtout que là c’est le remix par un musicien sympa et fortiche qui se nomme Dombrance, et puis il se dirige vers son petit déjeuner et se dit « bigre, mais je vais mettre un titre pêchu pour me réveiller », aussitôt dit, aussitôt fait il pousse le volume pour s’agiter avec son bol de chocolat chaud à la main qui se renverse un peu sur la rythmique énergique du single de Pearl Jam qui s’appelle Running et annonce la couleur de l’album  Dark Matter disponible le 19 avril, puis rassasié se dirige vers sa douche à l’italienne qu’il a fait poser par un artisan sérieux et là il pose son enceinte connectée sur la machine à laver pour écouter Kyle et les 9 titres de l’album Seize The light en pensant « c’est chouette ce groupe de Bordeaux qui propose du metal, du stoner, de l’électricité et de la rage bien produite, vraiment je pourrais le recommander à mes amis qui vont chaque année au Hellfest ce disque ! », mais ce n’est pas tout de se laver, il faut s’habiller et filer vers le RER et le  métro pour aller travailler et gagner quelque argent, ce qui prend du temps, ces transports alors il met son casque en se disant qu’il ne faut pas oublier que ça se traduit par « headphones » en anglais et surtout pas « helmet » ce qui serait un énorme contresens, tout comme ne pas catégoriser l’album frais, the latest one pas the last (autre contresens à éviter, ouch) du groupe no-ne en catégorie post punk ou new wave voire indie rock, quel drôle de nom quand même, et donc cet album Daisyland, il se dit qu’il est vachement bien, un poil héroïque, tout plein d’émotions et de recherche sonique touchante, il faut également souligner ça, cependant pas à son boss qui l’attend de pied ferme et lui donne un projet tout nouveau mais un peu chiant avec un client fatigant, disons que c’est l’entreprise XYZ, qu’il connaît bien, ce qui veut dire qu’il doit se mettre à bosser dessus sans tarder en écoutant à son poste de travail en streaming le nouvel album des Jesus And Mary Chain, disponible sur Youtube en intégral, aaah les Jesus and mary Chain qu’on nomme en bref les JAMC ils ont commencé en 1984, ils sont écossais, ils sont cultes oh mais l’album s’intitule Glasgow Eyes et il aime leur son bien sombre et ironique, qui porte la flamme noire des eighties tout en gardant une fraîcheur vivifiante pour se concentrer sur ce p**** de dossier du client XYZ et finir sa journée super tard après un déjeuner trop rapide, pour se retrouver dans le métro entre deux crétins qui beuglent sur leur smartphone et un idiot à casquette et en survêtement (comment peut-on s’habiller en survêtement quand il fait 3 degrés ?) qui regarde des conneries avec le haut-parleur à fond, ce qui le pousse à mettre le volume de son lecteur mp3 Sony encore sur « max » pour écouter en boucle le single Y3 du groupe TH/S /S SH/T, une comptine instrumentale et brutale à base de boucles qui font mal mais il sourit en observant les lapins crétins des transports en commun, n’attendant plus que de rentrer chez lui, se faire un bon dîner à base de truffes et de pâtes fraîches, arrosées d’un petit Bordeaux bien gouleyant en écoutant la fée Kyrie Kristmanson et le délicieux album Venus Rising, un album collaboratif avec le magnifique trio de percussion Sr9, c’est tellement agréable qu’il s’endort comme un bébé après s’être bien entendu lavé les dents et avoir réglé son réveil sur 06h45 car demain dès 9h il y a un punaise de conference call  sur TEAMS avec l’acheteur de la société XYZ, un gars pas cool avec une tête à écouter du Zaz, et maintenant zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz.

Jérôme « one breathless sentence » V.

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