Elaguer les mails. Trier. Faire preuve d’ouverture. Ecouter et apprécier. Effacer ou classer. Se décider à écrire. Rédiger. Corriger. Illustrer. Poster. Partager.

Cela ne s’arrête jamais, j’ai même mauvaise conscience parfois et (un peu) la crainte de rater un truc absolument inratable ! Imaginez-moi effacer le mail d’un petit label qui dirait : voici une chanteuse anglaise nouvelle et atypique, elle s’appelle PJ Harvey ». C’est ballot, hey ?

Même le dimanche, le rock critic est toujours en action, sinon c’est la submersion ou la démission.

Dimanche 5 septembre 2021. 14h17.

J’ai repêché trois perles de ma plongée de ce jour.

Un OVNI pour démarrer.

Tamada (Géorgie, pas aux USA, hein, en Europe de l’Est) et l’album Dyonisus vs. Tamada.

De l’électro bariolée, intrigante, zébrée d’instruments traditionnels dont les paroles (incompréhensibles mais chantées avec émotion) parlent de tout selon le presskit et on le croit sur parole. Si je vous en parle, c’est que c’est assez touchant et fort original. Curieuse alchimie qui m’a séduit : hasard ou talent transculturel ? A vous de le dire. Rythmes chaloupés et bleeps se mêlent en un cocktail étonnant, fort agréable, vaguement oriental pour une oreille française non experte comme la mienne. En tout cas, Lasha (c’est notre héros barbu et convivial) produit des morceaux qui méritent votre attention. Apparemment c’est un toastmaster formidable lors de banquets joyeux auxquels on aimerait bien être invité ? Essayez, écoutez !

Aussi dépaysant, le voyage que Gaspar Claus nous propose. Ce violoncelliste high level joue avec nombre d’autres musiciens de talent (Rone, Barbara Carlotti, Serge Teyssot-Gay, …). Un poil flemmard, je pique un bout du communiqué, fort bien écrit qui dit : « Entièrement (ou presque) instrumental, celui-ci contient 11 morceaux au croisement de la pop expérimentale et du néo-classique. Résultant d’une élaboration lente et minutieuse, parfois douloureuse, l’ensemble – de haute intensité – s’écoule pourtant avec une remarquable fluidité. Le disque est un hommage à la plage de Tancade… »

C’est vrai. C’est beau. C’est romantique et parcouru de sentiments nobles, comme de vibrations puissantes.

Album Tancade qui sort chez Infiné vendredi 10 septembre.

NB : j’ai regardé, cette plage est du côté de Banyuls sur Mer. Mais pas obligé d’être à oilpé assis sur les cailloux durs, hein ?

Et, toujours aussi à l’ouest et pour conclure, la nouvelle chanson de TOYAH, Space Dance, extraite de son album Posh Pop. Elle est fantastiquement inoxydable, comme son amour à vie le cultissime Robert Fripp, toujours prêt à l’accompagner en mode pince-sans-rire. Elle est loin d’être nouvelle, la miss mais coquine, mutine, divine Toyah : thank you for being crazy !

Jérôme « tonneau des Danaïdes » V.

 

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