(photo courtsey of BEN TARDIF)
Depuis ma découverte de ce vaillant groupe en 2016, coup de foudre, je ne lâche rien pour les suivre et les faire découvrir. Sidilarsen is great !
En ce 26 avril 2019 sort leur nouveau brûlot, l’album « on va tous crever ».
Aujourd’hui, la collapsologie a gagné un terrain factuellement important. Oui, il est possible que ça pète grave, que nous connaissions des scenarii à côté desquels La Route ou The Walking Dead seront « les Bisounours sous Xanax nous racontent la croissance des 30 Glorieuses ».
Moi qui vous parle je ne suis pas trop enclin à rire sur le sujet. Il faudra être prêt à temps et anticiper des bouleversements plus méchants que ce que l’on aurait un jour imaginé ?
En attendant, vivons et soyons désinvoltes, n’ayons l’air de rien (vous remarquerez que celui qui chantait ça a été caramélisé par son destin…)
Les Sidilarsen, eux, n’ont renoncé à rien, n’ont pas lâché un pouce de terrain.
Nouveau bassiste, nouvelle énergie et album de plus lancé à corps perdu dans l’océan de la musique amplifiée. Mais, là où tout n’est que brouhaha, les toulousains font entendre une pertinence et une cohérence rares. Musique forte, abrasive et puissante. Like !
Tel un train lancé à vive allure, l’album au titre glaçant avance sans se retourner et nous laisse K.O. après les 11 rounds qui défilent en un clin d’œil.
Le son demeure puissant et les deux voix croisées des chanteurs continuent de psalmodier leurs appels à se réveiller, à se battre et ne pas faire de compromis avec ceux qui nous oppressent (argent sale, chimie, intolérance, …).
Quand tout aura pété, j’aurai peut-être encore la chance d’écouter de la musique sur un lecteur mp3, alimenté par une batterie de secours ou de l’électricité produite en autonomie. Je serai citoyen d’un village autonome, coopératif et fortifié, quelque part dans le LOT ?
J’écouterai encore Sidilarsen et je me dirai, p*** comme ils avaient raison !
Jérôme « Pablo Servigné level 1 » V.