C’était au mois d’avril.

Et là on était au mois de mai.

Il faisait moche, très moche. Pluie, orages, vent, températures polaires alors que l’autre moitié de la planète (paraît-il) souffrirait de réchauffement climatique. Emmerdements combo-météo.

Je repensais au mois d’avril. En écoutant ma bonne radio FIP, j’avais eu un coup de cœur pour une chanson.

Vérification faite, c’était I’m Clean du groupe Priests. Sorte de ballade bizarre, basse en avant, voix plaintive de femme étrange, guitare en mode new-wave ; j’avais aimé le côté lancinant et têtu de la chanson.

En creusant, j’avais découvert qu’ils sortaient un album entier, le 5 du mois d’avril, donc, si vous suivez. The Seduction Of Kansas ; il semblait qu’ils annonçaient venir de Washington DC. Sans être un expert de la culture étatsunienne, je me figurais qu’ils se foutaient un peu de la tête des types de l’autre côté du pays ? Imaginez un groupe basé à Ménilmontant qui intitule son LP : la séduction de la Lozère ? Ironie ou retour aux sources : il fallait écouter et déchiffrer les paroles.

Priests The Seduction Of Kansas

Mais je me rappelais ma mission principale qui était d’être un genre, une espèce, une variante subsonique de rock critic, modestement présent sur Internet. Il importait de faire la démarche de les mettre en avant.

Que devais-je expliquer aux lecteurs ? J’écrivais, j’écrivais…

Album excellent, des chansons soit punk-rocky-barjot, mélodies qui restent dans l’oreille, soit provocatrices, voire rêveuses pour un temps, un peu B-52’s (deux filles et un garçon, des voix à large registres et entrelacées, des stop and go, de l’énergie communicative). Réussite qui éloignait les nuages gris, les précipitations et l’humeur bluesy de ce mois glacial de May-cember 2019 dans l’Hexagone, partie Nord !

Assez parlé à l’imparfait, revenons au présent.

Priests ? Ils ont du talent. The Seduction Of Kansas ? Yiiihaaaa, on achète !

J’aimais, j’aime et vous aimerez.

Jérôme « I’m Clean » V.

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