(photo : Aurora une découverte boule-versifiante !)

J’avais fait mes devoirs avant le festival et bien sagement préparé une liste, qui fut bien évidemment bousculée.

Un aveu = je ne connaissais réellement AUCUN groupe du jour avant de me pencher sur le sujet, ce qui est aussi une excellente discipline !

Bilan 5* = un très beau vendredi avec 7 concerts, un sandwich Brie-jambon, une seule bière IPA, beaucoup d’eau, une glace caramel-café et une interview, sans compter 12805 pas effectués et la joie d’y retourner le samedi.

Revue rapide de certains, insistance sur les 2 coups de cœur !

Calling Marian : électro smart et entraînante, une artiste seule en scène avec ses machines, joli et mérite la nuit pour emporter un public bien partant.

Whomadewho : encore de l’électro bien foutue et jouée live (waow) qui passe « crème » en festival et a le mérite de faire du bien.

Eat-Girls : trio atypique tirant vers la new wave, un poil Sisters Of Mercy décalés et à creuser sans doute !

Whisper : jolies chansons à textes personnels et des fulgurances indie. Talent !

Empire of The Sun (désolé, hein, j’ai craqué rapidement) : Boum, boum total guimauve hit-parade, option « tout le monde met les mains en l’air » avec force costumes de mangas foldingos à couleurs vives, c’est le Carnaval de Dunkerque sans les harengs ou la Secte internationale des adorateurs des images 3D qui font peur et qui produit du bon gros Abba vs. les Bee Gees et pour faire hurler de joie mes voisins japonais, déclenchant chez eux une furie de selfies déhanchés ; ok ; respect pour les deux danseuses « essuie-glace » en fond de scène dont on se demande comment elles se changent si vite et surtout respirent, plus un seul bravo pour les soli de guitare du mandarin en chef qui, isolés de cette polychromie épuisante, pourraient figurer au Hellfest…

Marc Rebillet : j’étais un peu HS, juste le temps de le voir improviser en slip sur un très long morceau halluciné et militant ref. « Free Palestine » (on en parle dans le PS, DU sujet explosif de RES 2025 !

Mes deux coups de cœur, maintenant ;

Camion Bip-Bip, j’ai tilté : palme d’or du groupe le authentiquement plus punk-rock de la programmation du 22 août 2025. Aaaaaaah !

J’ai la chance de les rencontrer et on sent la détermination mordante, comme l’énergie à fleur de peau. Un quatuor LGBT tout à fait activiste, avec un L majuscule, et l’envie d’en découdre.

(sous le soleil de Saint-Cloud, les Camion Bip-Bip sont à 400% !)

Leur concert très punchy sera hot hot hot, fumant et sexy (sushi) sans souci, un live millimétré qui tombe à pic, et le public conquis de la scène « nouveaux talents » connaît les paroles, se secoue franchement au son de leurs brûlots sans fard. C’est électrique et carré, un show bien trop court qu’on aimerait revoir en version XL. Bravo, je dis bravo.

Qui suis-je pour donner accessits et oscars ? Mais je témoigne que les Bérurier Noir, Kompromat et l’esprit (saint) du Rock and Roll sont fiers de Camion Bip-Bip. On vous recommande leurs clips sur YouTube et on les suivra si possible en leur souhaitant que le radar du public sonne fort à partir de maintenant et jusqu’à désormais.

Aurora : Norvège donc rêvée ?

Sans idée préconçue, je me retrouve devant la Grande Scène et bim, touché-coulé le petit cœur du rock critic blasé. Chant magnifique, chœurs elfiques, mélodies qui vous emportent. Le personnage est touchant, ingénu, bondissant et juste magique. C’est Björk qui n’est pas chiante, le folklore sans le côté relou, l’esprit nordique qui allie la glace et la lave, bref une magnifique sauce électro rock trip hop envoûtante et royale. Je dis « waow » et merci Rock en Seine, merci Ephélide, merci la Norvège.

Jérôme « enchanté » V.

PS : alors, à propos du leitmotiv « Free Palestine », de la venue attendue et surveillée de Kneecap qui focalise l’attention pour dimanche, je précise que TOUS les artistes disent au moins un mot au sujet (unanimes, en mode soutien aux Gazaouis et Cisjordaniens) de cet abominable conflit dont la presse nous décrit chaque jour des horreurs, qui n’a pas de fin (relisez les livres d’histoire, ce b**** dure depuis longtemps !) et voit périr des innocents, qui crèvent de faim et sont tirés comme des lapins ascétiques et désarmés.

Après, cela est-il utile ou même écouté ? Hélas, on peut en douter et c’est bien là l’un des problèmes de fond…les balles sifflent et la caravane trépasse.

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