Nick Waterhouse

Nouvelle trouvaille du côté d’Innovation Leisure (Hanni El Khatib), Nick Waterhouse et son nouvel album, Never Twice, qui sortira vendredi prochain. Let’s go to swing !

Nick Waterhouse est un gars pour qui sa musique s’est arrêtée au croisement des années 50 et 60. On ne s’ennuie pas avec Nick et son orchestre, on y danse, on y tape du pied, on claque des doigts avec ces rythmes alléchants et divers. On peut être soit sur la piste de danse soit au comptoir en train de commander un cocktail club jazz, shaké au R’n’B, une pincée de soul et en guise d’olive du boogaloo*. Sa musique est élégante, savoureuse, féline et surprenante.

Nick Waterhouse

Une sacrée bibliothèque

Enregistré chez lui dans sa maison à San Francisco, Nick Waterhouse a su s’entourer du producteur Michael Mchugh (Black Lips, Ty Segall, Allah-As). Il est accompagné de musiciens talentueux comme le flûtiste jazz Bob Kenmotsu, du saxophoniste Ralph Carney ainsi que l’orgue de Will Blades. Du beau monde qui lui permet d’avoir cette musique raffinée.

Dès les premières notes de It’s Time on se dandine, quelle fraîcheur dans ce titre ! On adore ce puissant refrain effréné et ce chœur, un délice. I Had Some Money (But I Spent It) est dans la même lignée que la précédente. Nous avons le désir de danser avec sa cavalière toute la nuit par ce rythme endiablé de R’n’B.

Stanyan Street possède une mélodie jazz féline, nocturne qui nous fait tomber dans les nuits jazzy du San Francisco des années 50. Pour la petite histoire, cette rue est connue par le poème Stanya Street & Other Sorrows (1966) du poète américain Rod McKuen **, contemporain de Jack Kerouac et d’Allen Ginsberg. A la quatrième minute, la musique aborde une partie instrumentale plus intimiste avec ces soli de saxophone et de piano. Un régal !

The Old Place est un titre qui nous plonge dans les sixties avec ce Rythm’ Blues affriolant et ce petit côté boogaloo et qui nous donne la soif de guincher un cha-cha-cha.

Nick Waterhouse

Les deux font la paire

« Doowap-Bidoo-Wap-Choop-Bidoo-Wap-Bidoo,Bidoo-Wap-Choop… » c’est le tempo illustrée au début de Katchi. Le morceau est en featuring avec Leon Bridge, un autre prodige de cette nouvelle génération soul. D’ailleurs, ce titre nous sert une soul aguicheuse et sensuelle. Le mot katchi, vient de l’Indien la langue parlée par la grand-mère louisianaise de Leon Bridge et qui signifie « Loving Touch« .

Nick Waterhouse

The eternal smile

Tracy ressemble étrangement à la rythmique de Hit The Road A Jack de Ray Charles. Est-ce un hommage à Brother Ray ? Nous le pensons à 100 % et il le fait avec perfection. The Genius en l’écoutant la haut dans le ciel, de son éternel sourire, se dit : « Ce petit gars est une pépite. »

Au final, coup de cœur pour Never Twice de Nick Waterhouse. Sa musique est juste superbe et nous sommes radicalement plongés dans l’ambiance de cette époque charnière pour la musique. Il est au côté de ces Leon Bridges, Kitty Daisy and Lewis qui appartiennent à cette nouvelle génération qui n’a rien à envier de l’ancienne.

Thomas Monot

*Le Boogaloo est un genre musical qui mélange des influences afro-cubaines, le jazz, la soul et le rythm and blues du début des sixties. Peter Terrance-Do The Boogaloo

**Rob McKuen écrivit les paroles de If Go Away (1966) de Damita Jo en s’inspirant de celles et du rythme de Ne Me Quitte Pas (1959) de Jacques Brel.

Bonus lien :

The Old Place

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