Dans ce mois d’octobre d’une telle tristesse, avec un gouvernement qui s’essaie dans la cuisine de luxe avec Lecornu, mais qui fait plutôt dans la Clodette, ça s’en va et ça revient, heureusement qu’il y a la musique et les concerts.
J’ai donc organisé mon propre festival, avec Morcheeba au Zénith, Lacuna Coil à l’Elysée Montmartre, Patrick Coutin au Point Ephémère, The Essence et Pink Turns Blue qui se partagaient la « Seine » au Petit Bain et enfin Duran Duran au Zénith.
Le 8 octobre, les délices de Morcheeba
J’avais loupé les anglais de Morcheeba lors de leur précédente tournée, alors que l’album « Blackest Blue » m’avait plus que conquis. Ce coup-ci, dès l’annonce du concert, j’ai tout de suite acheté ma place. C’était la tournée de leurs trente ans et l’un des meilleurs groupes de Trip Hop ne s’est pas contenté de jouer son tout dernier opus, « Escape the Chaos » (3 titres), mais a puisé dans presque tous ses albums (8/10 si on ne compte pas le dernier), seuls « The Antidote » et « Head up High » seront oubliés. On a donc eu le droit à une revue de leurs meilleurs morceaux .
Le voyage dans la discographie de Morcheeba a commencé avec « Trigger Hippie ». Les musiciens ont joué sans artifice, la sensuelle et souriante Skye dansait au milieu d’un décors de plantes. Elle nous a dit qu’ il y avait 25 ans, ils venaient jouer pour la première fois au Zénith.
Son rire était communicatif et sincère, et quand quelqu’un du public l’a interpelé, « your dress is beautiful » elle a répondu que ses chaussures n’étaient pas mal aussi. Son rire était communicatif. Elle a fait monter une enfant sur scène et a dansé avec elle.
Lors du rappel, elle a laissé son chapeau de côté pour nous faire profiter de ses 2 petites couettes.
J’ai passé un assez bon moment, plus de 90 minutes debout dans la fosse, bien placé ! J’étais bien dans leur trip « hope ».
Morcheeba Concert Setlist at Le Zénith, Paris on October 8, 2025 | setlist.fm
Le 12 octobre, les diaboliques LACUNA COIL
On change de style avec Lacuna Coil, du metal gothique made in Milano de passage à l’Elysée Montmartre. Le groupe est fondé en 1994, encore des vieux de la vieille, avec un premier album sorti en 1999 ! Le groupe était là pour nous présenter leur dernier bébé, « Sleepless Empire » (8 titres joués).
Le groupe américain Nonpoint, a chauffé la salle avec son metal alternatif. On aurait dit que les membres du groupe venaient de sortir de prison, surtout le batteur ! Leur musique ne m’a guère touché.
Enfin, Lacuna Coil, Andrea, Cristina, le duo au chant et le reste de la troupe arboraient des tenues version « satanique ». Dès l’entame, l’ambiance était posée avec « Layers of Time » de l’excellent album « Black Amina ». La voix d’Andrea apportait le côté brut des chansons, tandis que celle de Cristina, nous comblait de douceur avec sa belle voix de diva !
Le guitariste et le bassiste changeaient régulièrement de place, le duo au chant, un peu moins (j’aurais préféré voir Cristina de mon côté plus souvent). Le jeu de scène était parfait, le son excellent, j’ai encore eu la chance d’être très bien placé. C’était propre, carré, efficace, rien à dire !. Dommage que l’excellente reprise « Enjoy the Silence » n’ait pas été interprétée !
Lacuna Coil Concert Setlist at Élysée Montmartre, Paris on October 12, 2025 | setlist.fm
Le 14 octobre, le coquin PATRICK COUTIN
Place prise à la dernière minute, à 3h du mat après en avoir discuté avec un ami, je tente Patrick Coutin au Point Ephémère. Bien évidemment, à part « J’aime Regarder les Filles » et « Fais-moi jouir » (grâce au cover de HusPuppies) , ma connaissance des chansons était assez limitée et ce, malgré l’achat de son premier album « Coutin » (1981) sur une brocante il y a peu de temps.
On a profité d’une salle assez peu rempli pour nous mettre dans les premiers rangs. Le trio (basse batterie guitare) parfois quatuor a joué tranquillement son set. Une personne dans la fosse n’arrêtait pas de crier « Fais-moi jouir », Patrick a rétorqué avec humour, « si vous continuez je ne vais pas la jouer » ou « faites pas chier ou j’me barre ». Ce Monsieur a 73 ans, c’est un genre d’Hugues Aufray, il ne parait pas son âge !
On a failli voir K-Bye de Jad Wio accompagné le trio, mais hélas le Monsieur n’était pas en forme, loin de là. Du coup, c’est le frère de Patrick qui les a accompagnés sur quelques titres dont « J’aime Regarder les Filles ».
Patrick finira le live, avec un « Vous êtes quand même tous une bande d’obsédés ! » et le titre « Fais-moi jouir ».
Heureux d’avoir pu entendre en concert ce hit de mon adolescence.
Le 18 octobre, la double affiche THE ESSENCE et PINK TURNS BLUE
J’avais vu The Essence et Pink Turns Blue l’année dernière ou l’année d’avant au Supersonic Records, mais séparément. Là, ils partageaient l’affiche au Petit Bain. Disons que The Essence faisait le « Guest » tandis que Pink Turns Blue présentait son dernier opus « Black Swann ».
Le trio batave, Hans et les frères Tran, ont joué sans surprise les titres déjà entendus lors des 2 précédents concerts à Paris, dans un set plus court car, ils n’étaient qu’invités. On aura eu le droit aux magnifiques « Everything », « A Mirage », « Only For You » ou « The Cat ». J’ai toujours eu plaisir à les entendre et non il n’y a aucune ressemblance avec The Cure !
Les allemands de Pink Turns Blue prennent le relai, mais je ne vais pas trop en parler ici puisqu’Olivier P a écrit un très bel article récemment (live à Marseille). Cela contraste avec le live report de Patrick (sur FB). C’est carré, un son très bon, des titres excellents, mais tu le vis différemment si tu es dans la fosse et que les titres te montent à la tête ou si tu es sur le côté et que tu vois un groupe joué et c’est tout.
Le 21 octobre, DURAN DURAN au Zénith
Duran Duran a été le premier groupe que j’ai adulé lors de mon adolescence et je ne les avais jamais vus en concert ! Encore un groupe qui a plus de 40 ans de carrière ! Quand le concert a été annoncé, il ne fallait pas tarder à prendre les places car elles sont parties à la vitesse de la lumière. J’ai d’ailleurs loupé le premier créneau mais pas le second !
On avait donc affaire à un public averti, des fans de la première heure. C’est peut-être pour cela que toutes les places étaient assises. A voir les aller et retour des gens dans les escaliers c’était à se demander s’ils n’avaient pas des problèmes d’ordre urinaire !
La première partie fut étonnante, une DJ alors que tout le monde était assis ! Heureusement, la playlist étaie assez bonne dans son ensemble (New Order, Depeche Mode, Tears For Fears, The Smiths, Echo & the Bunymen…),
21h07, un film est projeté sur l’écran, on voit des astronautes arrivés dans une navette. Ce sont bien les DD et ils se pointent sur scène, Simon Le Bon en tenue couleur grise brillante d’astronaute.
Petite parenthèse, le saviez-vous, Simon Le Bon n’a pas été le premier chanteur de DD, mais pourtant c’est bien lui qui chante sur tous les albums, il est arrivé juste à temps ?
Mis à part « Danse Macabre », un album concept d’Halloween sorti en 2023, il n’y avait pas de promotion de disque. On a donc assisté à une revue des singles majoritairement des années 80/90.
Le concert débute avec « Night Boat » (version album concept) et ensuite un enchaînement de malade, « Wild Boys » avec un film en arrière plan, des monstres qui n’ont pas l’air gentils, « A View to a Kill », la BO du dernier 007 avec Roger Moore et « Union of the Snake ». Simon Le Bon se prend ensuite les pieds dans le tapis en annonçant « Notorious » à la place de « Invisible », séquence amusante !
Peu de titres ne m’on déplu, comme « Super Freak » (malgré le film projeté en arrière plan avec Frankenstein, Dracula version Christopher Lee,…) ou « Evil Woman », trop dance pour moi. C’est d’ailleurs à ce moment là que Simon a changé de tenue, un beau jaune flashy.
Un deuxième enchaînement de fou est arrivé, « The Chauffeur », « Ordinary World » (moment Peace On Earth), « Come Undone » et « Planet Earth ». On est redescendu un peu avec « White Lines » (cover du style U2 ou INXS) et c’est reparti de plus belle avec « Hungry Like The Wolf », « The Reflex » flex flex flex et « Girls on Film » enchaîné avec le magnifique « Psycho Killer » de qui vous savez.
Un petit rappel avec « Save The Prayer » et « Rio » est venu conclure un show de près de 2 heures.
J’en ai eu pour mon argent ! Simon n’a pas perdu sa voix, elle est toujours aussi authentique.
Duran Duran Concert Setlist at Le Zénith, Paris on October 21, 2025 | setlist.fm
Bilan
Le plus jeune groupe, hors première partie avait au moins 30 ans. Ce mois d’octobre fut un voyage dans le passé, nostalgique, c’était bien avant.
Hélas, je n’ai pas pu assister, hier soir, à Johnny Marr à l’Elysée Montmartre, et je ne verrai pas les excellents Wet Leg à la fin du mois à l’Olympia. Il faut choisir ou être rapide quand on achète des billets.
Au niveau du merch, pas grand chose à se mettre sous la dent, à part le dernier Pink Turns Blue, « Black Swann« . Le prix des t-shirts m’ont paru excessifs, surtout au Zénith (45€) et ne parlons pas du prix de la pinte hein !
Thierry, un vieux fan.