Not what I expected to hope for fait écho à nos mondes intérieurs et particulièrement à celui que nous avons gardé de notre enfance. C’est avec pudeur que Barton H s’applique à lever le voile sur les illusions qui nous ont bercés, sans pour autant en renier l’essence.
Composé lors de ses deux dernières tournées aux Etats Unis ce quatrième album fait planer les ombres de John Lennon et de Lloyd Cole sous fond de sonorités Pop Rock acidulées.
L’artiste met en scène des personnages au travers de chansons teintées de mélancolie poétique et de clips inventifs.
Songazine a eu le plaisir de poser quelques questions à Barton à propos de cet opus…
Je suis compositeur, guitariste et chanteur. La composition est ce qui occupe la plus grande place dans ma vie. Avant de me lancer dans un projet solo j’ai fais partie d’un groupe, Dictafone dont j’étais le chanteur.
Barton Hartshorn n’est ni votre vrai prénom ni votre véritable nom, pourquoi avoir choisi un pseudo pour évoluer dans le monde de la musique ?
Ma musique est une musique narrative et il me semblait assez évident que pour la faire vivre, je devais créer un personnage aux accents un peu folk, inspiré de celle que j’ai beaucoup écouté enfant en Angleterre.
Quels sont les Artistes qui vous ont le plus influencé ?
Les Beatles, Elvis Costello qui est un très bon parolier, et tant d’autres (rires).
Votre album Not what I expected to hope for est sorti il y quelques jours, pourriez vous me parler du titre ?
C’est une sorte de métaphore des temps actuels. J’avais déjà pensé à ce titre il y a deux ans dans le cadre d’une réflexion sur la vie moderne. Evidemment aujourd’hui, il s’inscrit dans un contexte pandémique ce qui lui donne un autre sens. Il y a aussi une certaine connotation de nostalgie et de désillusion. Le monde dans lequel on grandit est souvent antinomique à celui qu’on imaginait lorsque nous étions enfant.
Quels sont les musiciens qui vous accompagnent dans cet opus ?
Ce sont les mêmes que pour l’album précédent. Aux claviers et à la réalisation il y a Vincent Guibert, avec qui je travaille depuis de nombreuses années. Karim Benaziza est à la batterie, Jérémy Morice à la guitare électrique, Mattéo Casati à la basse.
Les morceaux qui y sont regroupés sont très live…
Ce qui donne cette sensation de spontanéité tient probablement au fait que les morceaux aient été enregistrés en une seule prise, ce qui est assez rare pour la musique Pop. Certains morceaux parviennent mieux que d’autres à retranscrire l’énergie qui les habite. L’enregistrement de Listen for a change par exemple a été plus difficile … c’est une chanson qui parle de la jeunesse et de l’espoir qu’on perd en grandissant et ce qu’elle véhicule est beaucoup plus palpable lorsqu’elle est interprétée sur scène ….
A ce propos, pourriez-vous me parler du clip ?
Je l’ai tourné en plein confinement, juste avant que le single ne sorte. Mon ami GéoffreyPetit est venu me filmer munit d’un téléphone portable…
J’ai voulu recréer une certaine ambiance enfantine, ce qui je pense est accentué par le fait que le clip de Listen for a change ait été tourné en slow motion. C’est une technique qui a inspiré beaucoup d’artistes en Angleterre, et popularisée par la BBC qui diffusait un certain nombre de dessins animés présentant cette spécificité.
Est-ce que il y a un titre qui vous tient particulièrement à cœur au sein de ce nouvel opus ?
Je dirais peut être Forbidden Days, qui est le prochain single à paraitre. . Il y a une puissance innée dans cette composition, presque une forme de magie.
Si vous deviez choisir un mot pour qualifier Not what I Expected to hope for ?
Je le qualifierais de pont, entre le monde imaginaire que nous nous créons lorsque nous sommes enfants, et le monde adulte. C’est un album qui est très lié à l’enfance et à la nostalgie de cette période.
Emma Forestier