
Il y a des albums qui sont très attendus, que l’algorithme vous annonce en avance et dont vous êtes quasi-certain qu’on parlera d’eux en masse dans la presse musicale (enfin… qui vous correspond au niveau des genres et des goûts)… c’était donc le cas pour PLДYING / PRДYING le second album de Kompromat, élégant duo puissance PLUS, composé de Vitalic et Rebeka Warrior. Look infernalement impeccable, alliance musicale sulfureuse et synthétique. Ultra moderne concept !
Vous pourriez opiner du chef si vous en lisez ci-après des compliments et vous dire que l’auteur de ces lignes est victime d’un bon vieux biais de confirmation, assorti d’un syndrome de suivisme ou encore d’un geste paresseux de rock critic qui ne se fatigue point ?
Mais non ! mais non !
Car j’ai fait mon travail, écouté 4 ou 5 fois l’album (dans le RER qui roule à 2 à l’heure ou bloqué par quelque incident réel ou fictionnel de m****, on a bien le temps, croyez-moi !).
Evidemment j’avais beaucoup aimé leur premier album Traum Und Existenz, à la sauce DAF / Kraftwerk mais alors… PLДYING / PRДYING ?
Excellent et grand album, et voici pourquoi.
Des chansons fortes, aux mélodies ardentes pleines de séquenceurs acharnés et aux paroles très riches, parfois « caliente », bien construites et créatives qui bâtissent un album que l’on peut écouter de A à Z sans zapper. In English et en Français, des ambiances électro raides comme un missile balistique, aux couleurs sombres et belles, à partager sur un dancefloor interlope, une nuit de pleine lune et les pupilles dilatées. Et il y a même des slows (avec le carré blanc en bas de l’écran)
Mes chansons préférées :
« I Let Myself Go blind » serait un tube dans un monde intelligent, mais on va se le garder pour nous.
« Lift Me Up » est hot hot hot, pour atteindre des sommets d’extase et « I did not forget you » raconte aussi une histoire d’amour « chauffée à blanc ».
« No Stranger to Heartbreak » déclenchera un pogo sous la lumière d’un stroboscope haletant.
Bref, on like et plussoie, on dit bravo et that’s very good pour ce Kompromat sans compromis, et on ajoutera ces quelques lignes à la rafale d’autres critiques positives.
Comme quoi… biais ou pas, on peut se faire un jugement tout en n’étant pas tout seul dans son coin !
Jérôme « I let myself go kind ».