(photo : les Pixies qui riment avec Zombies mais aussi avec Goodies)
Alors OK j’ai passé un weekend (sympa) à Lyon, j’ai été à deux concerts fabuleux, bossé pas mal et fait la sieste, donc me voilà super en retard dans mes mails, CD reçus, coups de cœur mis de côté, promesses à tenir et trucs dont je veux parler sinon je me dis que j’ai raté quelque chose de vachement bien.
Je visualise alors que travailler dans un quotidien cela doit être un job à mi-chemin entre le tonneau des Danaïdes et le boulot de Pénélope (la femme d’Ulysse, hein, pas celle qui a fait semblant de bosser pour un politique ripou qui aimait trop les costumes à 10.000 euros offerts par un fourbe ami oriental et calculateur, mais je m’égare…)
Ketchup and capt’ up, à la sauce subjective.
Pixies : toujours grands
Ok je suis fan, OK j’aime le bizarre, Ok j’aime le rock et les groupes décalés.
Mais les les Pixies, c’est une catégorie spéciale, un tiroir de travers, un style reconnaissable ! On aime ou on vomit, mais point de neutralité dans les retours. Moi, j’aime.
Black Francis et sa voix que l’on spotte à 100 kilomètres, les textes chelou, quasiment « lynchiens », une rythmique bien carrée et une basse qui trotte avec morgue, des guitares calmes ou carrément très énervées. Ces gars savent créer des histoires pas claires, des mélodies attrape-oreille très bien mixées mais à écouter avec des gens étranges. Excellent.
Recommandation immédiate pour leur tout dernier album au titre cinématographique « The Night The Zombies Came », tout un programme.
Judith Owen est vivante (et le jazz est là)
On change carrèment de style !
Nous avons déjà interviewé cette artiste talentueuse et poly-styles.
Désormais, elle est en mode jazzy-classieuse avec un grand chapeau et une bande de complices nommés The Gentleman Callers. Revival des années 40, 50 de femmes qui swinguent et qui n’ont peur de rien. On disait qu’elles étaient « unapologetic », ce qui signifie : « pas d’excuses à donner » pour s’exprimer sur tous les sujets. Aaah, plus courageux que faire des selfies à bouche en cœur sur Tiktok, c’est certain !
Un joli cadeau pour un.e ami.e qui vous voudrait du bien ?
Son dernier double CD « Judith Owen Comes Alive », enregistré au Jazzroom de Berne (CH).
Opeth reviennent (et sont pas commodes)
Du grand art, pour connaisseurs.
Dernier album d’Opeth en date : The Last Will And Testament.
8 morceaux de haute volée qui mêlent un Metal mortel, du rock prog élaboré dans 8 pistes à bien écouter, sans faire autre chose. C’est du lourd, là !
Virtuosité, effervescence, montées et descentes, tempos variées, voix claires ou grognées : laissez-vous emporter par ces tourbillons incantatoires, ensorcelés, rituels.
Les 7 premières se nomment : §1 à §7 et la 8ème A Story Never Told (très doux et bien médiéval celui-ci), alors prenez ça déjà !
Opeth, groupe culte, a produit moult albums excellents et … moins forts, mais les fans, ceux qui savent, sont bien présents ; la preuve : une seule date à l’Olympia en février 2025 et complet immédiatement.
De Laurentis + Jay-Jay Johanson = du beau
On loue en ces colonnes régulièrement le grand talent de la musicienne électro De Laurentis, créative et réellement innovante dans son approche des technologies musicales.
Voici une belle et apaisante co-création avec le doux Jay-Jay Johanson : c’est The Wooden House, Live session at Radio France. Que du stylé !
Argentina + USA, c’est Aerolina
Découverte atypique, d’un duo qui vole en allers et retours entre la Georgie -USA- et le pays de Jorge Luis Borges ; Intrigant et délicat, on vous suggère de découvrir leur riche album All We Need, ici
Bon, c’est pas tout, moi je dois interviewer Bryan’s Magic Tears, encore un fameux groupe de chez Born Bad Records !
Jérôme « overbooked » V.