Amusant, le fait de suivre un.e artiste quelques années et de l’apprécier au long cours ? Que se passe-t-il si nous sommes déçus, si notre enthousiasme retombe à l’écoute d’un nouvel opus ?

Nope ! En Octobre 2024, avec Helluvah, aka la musicienne « 360 degrés » Camille W. que Songazine a déjà interviewée 1, non… 2 fois, nous ne sommes pas en mode mmouais mmouais.

Rappelons-nous le coup de cœur pour son album précédent Lonely Riots, 2020, ambiance plutôt sombre et new wave. Evidemment, ceci n’était pas pour nous déplaire, on ne renierait jamais Bauhaus, Robert Smith et miss Siouxsie !

 

En 2024 la revoilà, 10 occasions et chansons pour juger ses créations : nous écoutons Fire Architecture avec plaisir car, oui, voilà une livraison musicale que Songazine recommande d’emblée ;

 

Rassurez-vous : l’atmosphère générale reste indie-pop ( basse puissante et structurante, guitares acérées, mélodies en mode mineur, synthés parcimonieux et contrastés, rythmes très carrés et bouquet serré de lyrics nostalgiques, tranchants, forts voire quelque peu déprimés tels que « I worry myself to death » ou « I want to die by the sea »).

Ce qui marque avant tout est cette voix de tête assez lancinante qui s’empare des chansons et les mène sans lâcher ; c’est personnel mais je pense en écoutant Fire Architecture -3 fois de suite- aux Young Marble Giants (album Colossal Youth, qui fait partie de ceux que vous devez avoir écouté dans votre vie ici-bas) dont la chanteuse possédait ce timbre élevé, limpide mais empreint de nostalgie. PJ Harvey ne serait pas son ennemie, non plus.

On est conquis par ce flow mélodieux et attachant.

En quelques mots : un album qui tient vraiment la route post-punk pendant 10 chansons et ne trahira aucunement la grande patrie new wave indie, mais en rejoindra le bataillon des excellents.

Elle dit aussi que « it’s time to celebrate », donc oui, soyons heureux de partager cet album ;

Médaille de feu pour Helluvah !

Jérôme « atmosphère, atmosphère » V.

PS : le clip ci-après c’est La Nuit américaine, la seule chanson en français de l’album (she is an English teacher, you know )

 

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