J’ai démarré timidement le visionnage d’une série sympathique, « Les demoiselles du téléphone », qui se passe à Madrid dans les années 30.
Costumes et décor soignés, tout se passe bien, mais… dans les bars et les fêtes, la musique diégétique (celle que les personnages entendent et vous aussi) est une cata’ totale ! De façon absurde, il s’agit de disco bas de gamme des années 90, en anglais ! Rien à voir avec le son des années folles. Quel gâchis, quelle erreur.
Je n’ai plus envie de regarder et me bouche les oreilles, tel le singe qui illustre la couverture du tout dernier EP du groupe 200% rock : The Jones.
Joli artwork, au passage, simple, marquant, original.
En cet été 2021, ils nous proposent d’écouter de la bonne musique via leur Hear No Evil , 6 titres bien balancés. Cool attitude, maestria zen, The Jones ne sont pas là pour faire du mal à vos oreille.
Ne boudons pas notre plaisir en ces temps où les daubes autotunées volent en escadrilles et les franchouilleries sentimentales envahissent les ondes, sans compter les télés-crochets piteux mais survalorisés…
De la belle ouvrage, on vous dit.
Inspirés par les Stones, comme les Pretty Things, ces briscards de Jones connaissent les bons accords et savent enchaîner les couplets-refrains comme les ponts et les changements qui sonnent. Bien entendu, en concert vous ne serez pas déçus, à suivre donc pour cet automne !
Aucune faute de goût ici, cela fait du bien : les tempos sont variés mais l’esprit rock souffle tout le temps. Du garanti sans triche, instruments purs et passion intacte pour ces musiciens qui connaissent leur affaire et font honneur à Marshall, Fender et Gibson.
Tiens ! On verrait bien leurs morceaux accompagner une série sur les 70’s et cela aurait de la gueule au moins.
La B.O. de ce qu’on regarde sur nos écrans, comme de nos vies ? Autant la choisir avec du goût.
Jérôme « sympathy for the evil, too » V.