Si le nom de Jones est bien ancré dans l’Histoire de la musique, la quintette que forment Rudy Serairi, Thierry Jones, Fred Moulin, Grégoire Garrigues et Gérald Coulandre tend également à s’y inscrire !

Formé en 2010 lors d’un concert en Bretagne, le groupe a enregistré un 45tours et deux albums qui explorent des univers musicaux hétéroclites…

Ainsi, First Shot concilie avec maestria la Blue note aux riffs de guitares tandis que Silvers Faces se pare de sonorités plus Pop sans pour autant mettre de coté ce qui constitue l’essence du groupe: Le Rock’n’roll.

Nous avons pu nous entretenir avec Thierry, lors d’un moment d’ accalmie entre deux sessions d’enregistrement …

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The Jones

Bonjour ! J’espère que votre semaine s’est bien passée !?

T Oui.. Nous sommes entrain de travailler sur ce qui sera notre troisième album !…

The Jones a été formé en 2010, lorsqu’on vous propose d’accompagner Chris Wilson durant un concert en Bretagne. Qu’est-ce qui vous a donné envie de jouer ensemble ?

T/ Je connaissais déjà Gérald Coulondre ( le batteur du groupe) qui m’a contacté pour cet évènement.

 Il a ensuite fait appel à Rudy Serairi (le bassiste) et sommes partis rejoindre Chris Wilson en Bretagne pour ce concert qui fût la toute première formation de The Jones. A ce moment, nous étions à trois. L’entente musicale, la cohésion s’est faite d’une manière si naturelle autour des standards des Flamin’ Groovies que nous avons décidé de continuer ensemble tout simplement …

– Vous avez tous, au cours de vos carrières respectives accompagné de nombreux Artistes (Chuck Berry, Manu Chao etc) et multiplié les collaborations. Je suppose que ce sont des expériences très enrichissantes ?

T/ Bien sûr…toute expérience du passé, bonne ou mauvaise, aide à avancer, à s’améliorer,ce qui enrichie notre expérience personnelle mais aussi celle du groupe. Il y a eu Chuck Berry,  Kinks pour Gerald, Manu Chao pour Gerald et Rudy, Bad Losers et Stiv Bators en ce qui me concerne.

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De gauche à droite: Fred Moulin, Gérald Drums, Grégoire Garrigues,Thierry Jones et Rudy Serairi.

– En 2013 vous sortez un premier 45 Tours. A ce moment-là vous êtes un Trio, et accompagnés par Laurent Ciron qui partira du groupe quelques temps après la sortie de votre premier album en 2015. C’est en 2016 que on vous retrouve sous votre ‘’formation’’ actuelle. Pensez-vous que The Jones a réellement affirmé son identité à cette période ?

T/ Comme pour tout groupe de Rock je pense il faut un certain temps pour affirmer une identité. Nous avons actuellement trouvé notre  »formule » avec Grégoire Garrigues (Guitare)et Fred Moulin (Chant). 

Tous les deux avaient déjà joué avec d’autres groupes, notamment Tav Falco pour Grégoire et Polaroïd People pour Fred.

 – On retrouve dans vos mélodies une certaine influence « stonienne ». Est-ce également pour cette raison que vous avez choisi The Jones comme nom ?

T/ Brian Jones, Mick Jones (The Clash), Steve Jones (Sex Pistols), David Jones (Bowie) la liste est longue dans la famille Jones ! Personnellement la première image Rock qui me vient à l’esprit est le poster de Brian Jones dans un des magazines de l’époque… Je devais avoir 8 ans ! Ensuite lorsque j’ai rejoint Bad Losers  il a fallu prendre un pseudonyme J’étais en train d’écouter Ballad of a Thin man  de Dylan ou la fin du refrain est …  Do you Mister Jones ?

– J’ai également lu que vous vous ‘’inscriviez’’ dans la lignée de Robert Johnson. C’est un Artiste qui vous a particulièrement influencés. ?

T/ En effet, c’est un des directeurs artistiques de Closer Records  qui a écrit ce passage et qui a longtemps fait partie de notre biographie. Les Influences sont Rock et Blues et désormais avec une tendance Original Rythm&Blues. Nous aimons les pionniers du Delta… Robert Johnson, Skip James mais aussi du Blues un peu plus  récent  comme celui de Howlin’ Wolf, Elmore james, Jimmy Reed et aussi Muddy Waters dont nous reprenons le  I just want to make love to you  parfois sur scène.

Vos opus  First Shot (2015) et Silver Faces (2018) comportent tout les deux des reprises (Wait du J. Band pour le premier et Betty Jean de Chuck Berry pour le second) … Pourquoi avez-vous fait de choix ?

 T/ Ce sont simplement nos influences.Gerald et Rudy jouaient déjà Wait avec Manu Chao, lorsque celui-ci faisait encore du Rhythm&Blues début 80. Chuck Berry est une immense influence, relayée par les Rolling Stones ou pas mal de groupes que nous aimons.

 -Il me semble d’ailleurs que Betty Jean est un des titres de Chuck Berry les moins ‘’repris’’. Ce ne doit pas être évident de ‘’s’approprier’’ une composition d’un si grand musicien…

T/ Betty jean est un titre peu connu de Chuck Berry. Il nous correspond parfaitement car nous sommes 4 musiciens à faire les chœurs en général et particulièrement sur ce titre . Il n’a pas été très difficile pour nous de se l’approprier car Chuck Berry fait partie de notre ADN (rires).

– Les compositions de First Shot, ainsi que celles de Silver Faces sont imprégnées des sonorités des années 70’s. Pour vous, est ce que ces années ont été des périodes ‘’ bénies ‘’ pour la musique ?

 T/ Nous avons grandi dans les 70’s. J’avais 12 ans quand à la radio on pouvait entendre encore dans le Top 10 les T.REX, Alice Cooper, Slade, Bowie et Rolling Stones… mais toute période à ses attirances, des 50’s au 80’s essentiellement et cela peut se ressentir dans notre musique.

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Pochettes des albums First Shot et Silver Faces

– Aucune de vos chansons ne comportent des paroles écrites en Français …

T/ Non car notre culture musicale est essentiellement anglo-saxonne, Rock Blues, Rhythm&Blues. Cependant Il y a de très beaux morceaux écris en français mais pour l’essentiel on les retrouve dans La Chanson Française et pas dans le Rock mis à part quelques exceptions.

– Comme vous nous l’avez souligné précédemment,  vous travaillez sur un troisième album..vous avez même dévoilé un extrait de Imagination.. Seriez-vous d’accord pour nous dire quelques mots à ce sujet ?
T/ Nous avons choisi cette fois-ci et  par connaissance, le Urban Studio de Gilbert Artman (Urban Sax) qui se trouve dans un lieu mythique Parisien, Les Frigos (Paris XIII).
C’est un album qui va du Rythm&Blues (Imagination) ou Rock le plus fifties (I Forgot Rock’n’Roll) en passant par nos influences des 70’s pour d’autres titres qui constituera notre prochain album.Il y aura même un titre plus « Punk Rock » que d’habitude (All Right Now) sur ce prochain disque.

Rudy en pleine session d’enregistrement du prochain album …

En plus d’être musiciens, vous avez également un côté esthètes comme en témoignent les photos qui sont mises en avant sur votre page et votre scénographie durant les concerts …

T/ Oui merci pour cette remarque nous essayons du mieux possible de soigner une certaine image comme le faisaient aussi nos idoles. Notre photographe et ami Philippe Béranger sait capter cette atmosphère  qui se ressent sur nos photos… Cela ne laisse  aucune ambiguïté sur la nature de notre musique.

– D’ailleurs, lorsqu’on vous voit sur scène, on a l’impression qu’une véritable symbiose se créer avec votre public.

T/ On essaie de faire participer le public à nos concerts. On a un following qui apprécie notre musique.

Un musicien de groupe connu nous a même félicité il y a quelques temps car il avait dit ressentir les mêmes attitudes Rock sur scène que lorsqu’il allait voir les groupes des 70/80.. Ce qui est forcément pour nous un compliment !

– Nous avons hâte de vous revoir en concert ! Je sais que la période est compliquée, mais avez-vous déjà des dates de prévues ?

 T/ Nous reprendrons les concerts quand la situation sanitaire permettra de rouvrir les salles et au plus vite j’espère! … A Paris se sera globalement à partir de Septembre. Aucune date de prévue pour l’instant nous nous concentrons sur notre album.
Cependant nous avons prévu d’accompagner le mythique Willie Loco Alexander de Boston sur les routes du Sud de la France entre les 4 et 8 Novembre prochain et une belle date la semaine suivante à Paris ! On croise tous les doigts pour que la situation sanitaire nous le permette. Les dates précises et lieux seront annoncés prochainement (Périgueux, Toulouse, Sète, Nîmes et St Etienne).
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The Jones au Winchester Photographie: Eric Guyot

– Pour vous, le meilleur album de tous les temps c’est …

T/ Il y en a trop pour n’en choisir qu’un seul !… Je dirais en ce qui me concerne  Aftermath  des Rolling Stones ou encore Howlin Wolf Moanin in the moonligh

Enfin, The Jones en  »un » mot …. ? Rhythm’n’Roll Band !

Vous pouvez retrouver The Jones sur la page officielle :http://thejones.e-monsite.com/

Sur Facebook:https://www.facebook.com/TheJONESInspiredRock70s/

                                                                                                 Emma Forestier

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