Un très chouette cadeau que j’ai reçu pour Noël et que vous pouvez (vous) faire !

Un gros et beau livre, lourd et riche, écrit par Sylvie Coma : amie intime et précieuse d’Étienne Daho depuis (et même avant !) ses débuts. Journaliste, aujourd’hui freelance, elle a été grand reporter radio à RFI et France Inter, puis directrice adjointe de la rédaction de Charlie Hebdo. Elle nous raconte en détails les amis, les amours, les emmerdes du chanteur cher à notre cœur, dont les grandes et belles chansons sont liées à mon existence, mêlées de souvenirs collés à leurs époques de sortie.

300 pages. Editions de la Martinière. On part de l’enfance et on arrive à aujourd’hui en surfant sur un mood très Daho-esque justement : mélange de poésie, d’aventures, de sentiments à fleur de peau et de références culturelles toutes impeccables et formidables. Feu d’artifice de photos intimes, de presse et personnelles, toutes parlantes… c’est booooo.

Forcément, la grande classe, puisque l’on croise (entre autres) les Marquis de Sade, les Stinky Toys (ah, ce « crush » d’Etienne et d’une partie de la France qui est tombée pour elle= Elli Medeiros), Françoise Hardy, Syd Barrett, Debbie Harry, un sacré paquet de musiciens élégants, des actrices et acteurs de qualité, des innovateurs et pionniers dans la musique amplifiée et j’en oublie !

D’Oran à Rennes, via Montmartre et Londres, puis autour du monde, Daho a ouvert ses horizons, chaque fois plus, en y laissant sa trace et en en absorbant l’air du temps pour créer ses riches œuvres. Etienne Daho, « icône », je n’aime pas trop ce mot qui sent l’encens et les bigots, je préfère dire « héros », ou « ami fidèle », car il fait partie des familiers qu’on écoute encore avec le sourire et dont on attend le prochain disque.

En lisant son parcours, on remarque, on ressent, on confirme qu’Etienne Daho, son style c’est 200% exactement le contraire de la vulgarité, de la banalité mais toujours la recherche d’un quelque chose de beau et décalé, qui nous est transmis dans une « pop music » fine et recherchée, mais à tiroirs magiques et à dimensions multiples.

Forcément, il faut être fan pour se plonger dans un tel pavé, mais on en ressort tatoué avec, là sur la peau gravée, à l’encre bleue dessiné, un Daho bleuté.

Jérôme « Saint-Germain, dimanche matin » V.

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