
« Tempus fugit » (ou sa traduction britannique…) a peut-être pensé le charismatique chanteur de Bloc Party, Kele Okereke, en démarrant son concert à la Philharmonie de Paris ce 3 juillet à 21h ; mais imaginons aisément que toute nostalgie s’est certainement évanouie quand le puissant wwwaaaaaaaaaaa de la foule a explosé à l’arrivée du groupe sur scène.
20 ans déjà que leur formidable album « Silent Alarm » est sorti et le public parisien en mode « fan » n’a rien oublié, est simplement heureux d’en pouvoir encore entendre les titres joués en live ce soir. Si l’on peut parler de grands « classiques » pour de la musique amplifiée moderne et indispensable pour les oreilles curieuses : ce disque est à ranger parmi ceux qu’il faut écouter absolument. Et continuer de partager, encenser, proposer, diffuser, défendre…
Dans le cadre somptueux et impressionnant de la Philharmonie de Paris, c’est bien une quasi-communion, une messe électrifiée du temps présent avec un hommage au passé à laquelle on a assisté, avec un son riche, puissant, un éclairage éblouissant (au propre comme au figuré) et une belle leçon de musique live.
Retour sur la setlist, grâce à SETLIST FM, voici donc les 20 titres, joués en deux parties dont (presque) tout Silent Alarm (10 morceaux) comme promis par l’affiche. Vibrations incessantes, force intranquille.
Bloc Party, en quelques mots, c’est réellement un son ultra tendu, qui ne vous lâche pas, puissamment rythmé qui vous prend à l’estomac comme au cœur et ce chant touchant, assez unique, qui monte et descend dans les octaves.
J’avoue avoir été placé en « premium », en haut de la salle, siège ultra confortable, le groupe droit devant, le son et lumière pleine face pour une expérience de haut vol, observant de très haut la fosse qui a beaucoup dansé et chanté. Cette salle est assurément très haut de gamme. Tout comme l’élégante programmation de DAYS OFF cette année (Beth Gibbons, Nick Cave en solo, Roisin Murphy et d’autres groupes pointus ou très décalés à découvrir !)
Que dire de plus ? Tout simplement merci à Bloc Party d’être encore là pour notre pur bonheur sonique et d’avoir marqué leur art. Dans 20 ans encore, ils ne seront pas oubliés.
Jérôme « à bloc…partisan » V.
PS : bonne première partie avec SPRINTS. Je me permets un jeu de mots, c’est une fugace impression, je surnomme la chanteuse Marianne Redbull au vu de son énergie et du timbre de sa voix.
PS’ : moment drôle, Kele perd son pantalon, un fidèle roadie accourt lui mettre une ceinture en live pendant qu’il chante, le tout en mode fluide sous les yeux du public en joie.