(portrait, crédit photo Joël Saget)

C’est un réel plaisir d’échanger avec Axel Bauer, par Zoom et de parler de son album, de choses importantes, d’Histoire, de la vie et de sa vision des chansons de son dernier album Radio Londres.

Un album formidable, sensible et riche qui replace Axel Bauer au centre de l’attention et du succès mérité. Pour certains artistes, comme lui, j’avoue que cela fait chaud au cœur de les voir davantage sous les feux de l’actualité et des commentaires laudatifs !

Le premier single (Radio Londres) nous avait beaucoup touchés, références historiques pertinentes et actuelles, avec la voix samplée de son père qui fut l’une des signatures auditives de Radio Londres justement, et paroles futées, mutines, rusées de Boris Bergman.

Axel Bauer est un artiste qui peut s’enorgueillir d’une belle carrière de quatre décennies, il voit avec joie arriver dans son public plusieurs générations. Une preuve de pérennité et de construction d’une œuvre originale…

Revenons à l’album : c’est un parcours superbe entre balades et chansons fortes, poésie à cœur ouvert, confessions personnelles et mélodies accrocheuses. C’est aussi avec Pierre-Yves Lebert qu’il a collaboré pour les paroles de plusieurs titres (J’aime ça, Achète-moi une âme, Le jour se lève et l’Homme qui court, …) dont les mots sont travaillés avec finesse, sensibilité et justesse. Orfèvrerie déposée à la SACEM 😊

Son beau travail de composition musicale (guitare, riffs, racines blues et rock) est complété par une volonté de fer d’y marier des textes de belle facture dans la langue de Molière, et il faut souligner cela sans bouder notre joie.

Une reprise du titre « culte » de Léo Ferré, Est-ainsi que les hommes vivent, ajoute au riche parcours que l’album nous propose. Après Lavilliers, Montand, Léotard, il nous en donne une version sincère. Aragon en avait écrit le texte, étant âgé de 80 ans, faisant référence à une époque où il en avait 18, sur ce lupanar époque première guerre mondiale. Le texte garde sa puissance quasi philosophique et ne vieillit pas d’un iota.

Axel Bauer nous gâte (encore un coup de cœur de cet album !) aussi côté rock avec Tout l’or du monde. Pour l’avoir vu en live au Cahors Blues Festival, je vous rappelle qu’il sait enflammer un public avec sa six-cordes. Un vrai fan des Who, de Led Zeppelin qui sait rendre justice à la musique amplifiée qui fait lever les foules.

Aussi : un grand grand big up admiratif pour le clip vidéo de L’homme qui court, où Sandrine Bonnaire (que l’on aime sincèrement, NDLR) joue avec lui. Dans ce véritable mini-film, il se transforme en femme, Sandrine Bonnaire en homme, avec brio et réalisme : une évocation forte de la vie des artistes, métaphore de leur transformation et du regard que le public peut porter sur chacun d’entre eux.

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Axel Bauer me confie être un homme optimiste, qui regarde sa vie avec le sourire, tous succès et tous déboires inclus. C’est un homme qui agit : il aime travailler en équipe, composer, échanger, préparer, agir et se projette par exemple vers ses futurs concerts.

Notre discussion chaleureuse et sincère prend fin, le temps a semblé filer en un éclair…

Merci la vie, dit-il. Et j’ajoute… très simplement : merci Axel Bauer de nous la rendre belle par vos chansons.

Jérôme « ici l’hombre » V.

PS : En vrai fan ET bon parisien, je note déjà sur mon agenda le 15 novembre au Trianon ! Hâte de le voir jouer, la salle sera comble, indeed.

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