Eusa est le dernier album de Yann Tiersen (sorti vendredi). Songazine est tombé sous le charme…

Nous quittons La Rade (2006) de Brest pour partir rejoindre Yann Tiersen dans son île natale, Ouessant (Eusa en breton). On arrive à la Pointe de Pern, où nous attend le multi-instrumentaliste breton. Seul devant son piano, il nous joue un air qui nous laisse profiter de la beauté de ce paysage à l’extrémité du continent Europe. Beauté est le maître mot dans cette oeuvre. On y rajoute l’adjectif sauvage, mais dans le sens de « naturelle. » Sublime, épuré, atmosphérique, poétique sont les mots qui nous viennent à l’esprit.

Yann Tiersen

Beau

Enregistré dans le mythique Abbey Road, Eusa nous offre un voyage musical enchanteur où l’on entend le bruit des vagues, le chant des mouettes avec parcimonie. Juste fermer les yeux et on s’y croirait, dans cette terre battue par les vents et marées.

Dans cet album, nous nous promenons par des chemins (Hent) aux belles harmonies piano, vers les lieux remarquables de cette île. On se balade à la baie de Porz Goret. Nous rejoignons « l’enfer » ** de Kéréon au large de l’archipel de Molène et d’Ouessant. Puis, nous prenons la direction de Penn ar Lann, au sud-est de l’île. On termine par la pointe de Kadoran avec ses hautes falaises. Là, on contemple l’île de Keller et l’immensité de l’Atlantique. La douce voix féminine, entendue au tout début de cette traversée, nous berce une dernière fois dans ce rêve sonore.

Au final, Eusa de Yan Tiersen est un excellent album. On est véritablement plongé dans une symphonie poétique au piano. Il a réussi à rendre un sublime hommage à son île et c’est juste beau…

L’auteur de cet article a, depuis l’écoute de cet album, une envie pressante de retourner dans les Iles d’Aran (Oileán Arann) au large de Galway. Il parie qu’elles rivalisent par leur beauté avec celle d’Ouessant…

Thomas Monot

*Beauté sauvage, en breton.

**Les « enfers » désignent les phares isolés en pleine mer où les conditions de vie sont extrêmement rudes pour un gardien. Quant aux « paradis » ce sont ceux qui se trouvent sur la terre ferme à l’abri des assauts répétés de la mer.

Bonus lien :

Porz Goret

Roc’h ar Vugale

 

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