Dans la vie, finalement on a le choix.
On peut écouter de la musique vulgaire, regarder la TV qui suinte de la bouse entre deux réclames, manger des produits à base d’huile de palme, voter Machin le Pourave, rouler en ****, fréquenter des crétins et partir en vacances sur une plage bondée de gens qu’on voit en slip et en cellulite, quinze jours avant de le recroiser les yeux cernés rivés sur un téléphone à écran fendillé, dans le RER A bondé qui vient de s’arrêter pour la troisième fois entre deux stations parce qu’un abruti est tombé dans les pommes au terminus.
Certes.
J’avoue humblement et sans arrogance aucune que j’écris cette chronique d’un petit hôtel de charme, du Cap F****t et en basse saison. Septembre sans touristes, c’est absolument sublime. Je crois que j’irai manger quelques huîtres ce soir, alors qu’un magnifique coucher de soleil va embraser le Bassin d’A**** et ma chérie me regarder avec amour en sirotant un verre de Sirech Blanc.
Qui plus est, j’ai le privilège d’écouter l’album le plus récent de Yan Wagner, aka This Never Happened, sur l’excellent label Her Majesty’s Ship.
Et sans vouloir faire le malin, le snob ou celui qui se croirait plus raffiné que les autres, je vous le dis, c’est de la musique classe et racée. Trois ingrédients pour une recette digne d’un palace de la chanson électro- chouette, au bord d’une mer alanguie, au soir d’un été qui n’en finirait jamais. Pas moins.
La voix
Grave et douce à la fois, caressante et ondoyante. Rien que cela suffit à placer Yan Wagner dans l’orbite de la majesté chantée. Une phrase de lui et n’importe quelle James bond girl a les yeux qui papillonnent. Superbe. Exemple : La chanson « No Love » nous emporte en Première Classe au-dessus de l’Atlantique rien qu’en mettant un casque audio.
Les mélodies
Catchy et fraîches, parfois emplies de cubes de glaces brillants et coupant comme des rasoirs. Cher Yan Wagner, vous avez le chic pour accrocher l’oreille et donner à hocher de la tête, sourire et à la fois se sentir élevé, quelques centimètres en apesanteur. Kudos.
La production musicale
Riche et synthétique à souhait, gorgée de chœurs et violons. Ces balades et mini-symphonies sont à la fois colorées et modernes. Un régal plutôt romantique, si l’on ne devait choisir qu’un qualificatif.
Résumons
De la belle ouvrage.
Quand je serai rentré à Paname, je pourrai fermer les yeux en me rémémorant les vagues qui grondaient sur l’Océan Atlantique et les traces de pas que les délicats pieds de ma tendre épouse laissaient sur la plage ET écouter This Never Happened. 10 perles que personne ne m’ôtera des tympans et qui vous feront du bien, amis et lecteurs estimés. Thanks Goodness.
Merci Septembre, merci le Cap F****, merci Yan Wagner.
Jérôme « crevettes et bulots » V.