Sheraf

Amateurs de The Stooges, MC5, Mudhoney, de Pulp, Dÿse, Sonic Youth…  vous allez être servis cette semaine car voici les Yak.  On adore. Âmes sensibles s’abstenir !

Coup de cœur de cette semaine.Yak sort son album, Alas Salvation, vendredi 13 mai. Je vous vois, petits coquins, oui c’est la même orthographe que l’animal ruminant à longs poils vivant dans l’Himalaya. Bref, passons au groupe.

Yak

Une belle bête !

C’est un trio, originaire de Londres, qui nous balance un gros calibre de garage-punk avec des pointes de grunge, de noisy rock et de rock alternatif. Ce sont les parfaits ingrédients qui vous balancent un PUTAIN de bruit qui déchire les tympans, mais que vous adorez, car c’est tellement puissant et jouissif que vous faites de longues phrases sans vous arrêter !

Leurs chansons se caractérisent par cette expression : courtes mais intenses. Même si la dernière dure huit minutes… nous y reviendrons. Les mots pleuvent à l’écoute, nous allons en retenir trois : nerveux, rugueux et fuzz.  L’album dégage une sorte de folie, de schizophrénie, voire de psychédélisme. C’est simple, dès la première chanson, Victorious (National Anthem), notre trio de Yak annonce la couleur de leur album : du lourd et ça ne se fera pas dans la dentelle. Cette chanson vous prend direct aux tripes, par ce son saturé et trituré. Hungry Heart et Use Somebody, les suivantes, sont aussi déjantées et hargneuses.

Un énorme condensé de bruit

Un énorme condensé de bruit

Premier interlude de l’album, qui vous endort par un chant hypnotique vers la seconde phase : la démence. Roll Another est une ballade semi-acoustique psychédélique en mode Syd Barrett qui se roule par terre sous acide. Curtain Twitcher est de la pure folie rock. L’asile psychiatrique ? C’est la deuxième rue à gauche, derrière le terrier du lapin blanc. Take It est la moins barge de l’album mais reste tout aussi torturée. Doo Wah, comme son nom l’indique est une utilisation triturée de la pédale wah-wah. Deuxième interlude en mode Black Sabbath avec un soupçon de stoner. Enfin, on arrive à Please, Don’t Wait For Me, celle-ci finit à la cool l’album, plus aérienne, mais toujours aussi folle et brute.

Encore une fois, qui produit un énorme son ? FAT POSSUM RECORDS ! Bon, vous avez compris cher lecteur, Alas Salvation de Yak est une tuerie. Vous allez sans doute bientôt croiser sur nos pages une interview d’eux. L’auteur a envie d’entrer dans cet univers de puissance rock et de folie.

Thomas Monot

Bonus lien :

Victorious (National Anthem)

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