Hamburger dans la crème anglaise; beignet dans la mayonnaise; américains sous la Tour Eiffel tout à leur aise.
Photo? Photo? Fromage!
Les pigeons roucoulent à l’unisson; soupe de cheese et de gueuletons.
Un poulet-uniformisé observe ses cousins ventripotents. Pas de vautour-voleur, c’est un humain et il a faim.
Il rentre chez lui le ventre creux, la cerne en berne, la pomme d’Adam vierge des paroles du serpent, la pommette apparente, la rate branlante.
Il s’endort et dans ses rêves il se la met au court-bouillon, priant le vieux barbon d’être un pigeon.

L’effaré, l’affamé, fait l’effort de s’affirmer de son sifflet et sort pour s’offrir à son sort de flic.
C’est en entrant dans le parc de la Butte aux Cailles qu’il entend le chant de ses germains jouissant d’un festin: Paris-Brest, Tarte Tatin, Charlotte, Saint Honoré, Opéra, Fondant chocolat.
La Veille dame et les pigeons sont en pleine négociation.
Le poulet bat de l’aile et n’ose mettre les pieds dans le plat. Il fait profil bas et prend une grande décision : demain, il sera un pigeon.
A son réveil, il se hâte chez la vieille. Elle lui ouvre la porte et l’orgie dans toute sa démence commence.
Force le temps, force l’estomac, force la rate, il s’empâte.
Poulet, ça t’apprendra de vouloir être comme un coq en pâte; derrière la porte, un chat se prépare à te prendre entre ses pattes.

Dans La Vieille dame et les pigeons, Sylvain Chomet réalise un court métrage burlesque et cauchemardesque.

Augustin.

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