Utopia

Dans le monde des séries l’Angleterre tire son épingle du jeu avec des petites merveilles comme Broad Church ou l’excellentissime Black Mirror. C’est à l’une de ces production anglaises qu’est dédié ce papier : la très graphique, violente mais très originale Utopia de Dennis Kelly.

 

Utopia

Utopia vue par Songazine

Le pitch

Cinq personnes se retrouvent régulièrement sur un forum pour parler de leur B.D. préférée : Utopia, créée par un certain Carvel. Quand l’une de ces personnes, qui prétend avoir trouvé le manuscrit inédit du tome suivant disparait brutalement, les quatre autres se retrouvent plongées dans une situation totalement hors de contrôle et sont forcées de fuir.

Pris au beau milieu d’une conspiration internationale, poursuivis par des tueurs sanguinaires, Becky, Ian, Wilson Wilson et Grant sont contraints d’essayer de comprendre le lien entre Utopia et entreprise tentaculaire baptisée The Network  et dirigée par le très mystérieux Mr. Rabbit.

 

Un style inimitable

Utopia c’est avant tout une esthétique magnifique. Les plans sont extrêmement travaillés, de véritables tableaux, le tout dans des couleurs éclatantes, un univers très graphique.

La force d’Utopia vient également de ses personnages totalement atypiques, imprévisibles et déroutants, à l’image d’Arby, le tueur à la mine négligée qui nourrit une obsession pour Jessica Hyde.

Arby - Utopia

Le scénario, extrêmement bien ficelé et ses 12 épisodes qui composent les deux saisons, le tout enrobé dans un esprit décalé typiquement British rendent véritablement accro.

Attention pour les plus sensibles : la série a pourtant fait grincer quelques dents, notamment à cause de scènes jugées trop violentes. En France, Canal + a pris le parti de toute simplement censurer ces scènes.

Point bonus : la bande-son

Cristobal Tapia de Veer

Cristobal Tapia de Veer

Last but not least (et non négligeable pour les lecteurs de Songazine) : la bande-son de la série signée Cristobal Tapia de Veer et composée spécialement pour la série est la cerise sur un gâteau déjà bien copieux !

Petite merveille électro expérimentale, bardée de sons pris directement dans la série, la B-O participe à l’univers déjanté et oppressant de la série. Elle en est indiscutablement le point d’orgue.

Malgré un accueil très positif de la critique, la troisième saison est annulée faute d’audience.

MAIS un projet pourrait voir le jour puisqu’un certain David Fincher s’intéresse de très près à la possibilité d’un remake.

Hédia

 

 

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