Hi there !
L’Australie nous a pondu un régiment de groupes à rock fort tels les grands et puissants AC-DC ou Airbourne. N’oublions pas Midnight Oil qui furent brillants et caustiques. Et bien d’autres encore : the Saints, the Go-Betweens, Inxs, Silverchair, Men At Work, etc. sans oublier l’immense Nick Cave. Je ne dirai rien sur Tame Impala, qui connaît un franc succès hipster.
En 2015, il y a aussi The Drones ou Pete Ross and the Sapphire dont on vous parlera bientôt.
Evoquons d’un groupe moins connu mais portant peu banal : Hunters and Collectors et plus particulièrement un titre « Talking To A Stranger ».
Ce titre date de 1982, et fait partie de l’album éponyme du groupe. Deux versions furent éditées une courte (single et album) et une longue ( 12 ‘’, soit maxi 45 tours comme on disait à cette époque épique). Un groupe atypique indie pop rock qui nous offre ce morceau remarquable, à sortir des oubliettes.
De mon point de vue, il est extraordinaire et envoûtant, et le clip « officiel » est à regarder en mode relax, ébahi ou halluciné, c’est selon.
Pourquoi donc, Professeur Oldies ?
La ligne de basse est distincte et prenante, la guitare vrille dans les aigus et la voix est plaintive, étrange. L’ensemble dégage cette impression hypnotique d’une progression lente au sein d’un rêve. La magie qui en émane résulte précisément de l’alliage de tout ceci !
Au milieu se trouve un break long et lancinant, martelé par un roulement rythmique, on s’arrête presque, en apnée du sommeil, puis le morceau repart avec ses cuivres triomphants. La fin évoque un train qui stoppe dans un vacarme répétitif. On imagine la fumée qui jaillit d’une locomotive en bout de course. Cultes sont les paroles, empruntant-en français dans le texte- le vers incipit de l’Albatros « souvent pour s’amuser, les hommes d’équipage… » .
Un groupe from down under qui cite Baudelaire ? Rien que pour cela, vous devez écouter cette chanson pas comme les autres.
Jérôme « not hunter but collector » V.
