Affublés du surnom « beach-cowboys » ou les « beach boys suisses », les membres du collectif Magic ans Naked réinventent le boys-band californien. Depuis 2013, entre tournées européennes et américaines les quatre garçons suisses réfléchissent sur le sens de leur vie, le bonheur, le beau et… tout ça, en musique. Après un premier album éponyme, ode lunaire, fleurie et pop, ils célèbrent la rentrée avec un disque : « Human expression« .
Pour évoquer ce nouvel album je vous propose d’imaginer l’aurore. Les premiers rayons du soleil transpercent les nuages humides. Les oiseaux chantent. Le vent murmure. La marée est encore basse et le reflux des vagues est aussi doux que la température. Vous ouvrez doucement les yeux. Restez quelques instants sans bouger, comme pour apprécier ce moment heureux et figé. Tous ces petits détails matutinaux prennent vie, enmusique, quelques accords de guitare tendrement vintage, et en paroles, porté par une voix lointaine et familière, dans le premier des 5 morceaux de Human Expression : « what’s behind that locked door ».
« you know I don’t need much…to live », What’s behind that locked door
Vous vous levez ensuite. Ouvrez la fenêtre. Sentez l’air frais, la chaleur timide du soleil naissant. Voyez la nature prendre vie autour de vous au rythme du temps. Tout s’accélère tendrement, tout s’éveille. Batterie plus présente, rythme plus soutenu, fraîcheur et éveil, tel est l’âme du deuxième morceau : « all I want to do« .
Puis, une envie vous prend. Vous la suivez. Marche dans le sable humide, sans autre but que de se laisser porter par la musique des vagues. Nonchalance, indolence et douceur. Un pas après l’autre. Baladeur dans une main. Un regard sur la houle. Nostalgie, espoir et romantisme. Un casque sur vos oreilles. Le volume au maximum. « My green Bird » résonne.
Vous vous asseyez, au bord de l’eau mouvante. Vous vous laissez tomber en arrière. Les grains de sables caressent votre nuque. Il fait bon maintenant. Le soleil rose est enfin sorti des flots. La marée montante chatouille vos pieds. La mélancolie des voix de « the glance » vous émeu. Vous fermez alors vos yeux. Juste pour quelques instants.
Et vous les gardez fermés un peu plus pour l’ultime mélodie de l’album. « Bring me the moon« . L’air de pop garage pacifique un peu rock vous a réveillé. Cette fois pour de bon. Vous vous relevez. Mettez votre baladeur dans votre poche. Jetez un dernier regard aux vagues désormais plus hautes et au soleil désormais d’or.
Encore une belle matinée en Californie…
Amour et éveil
Adélaïde Pilloux
