trans-musicales-2019

Nous voilà déjà samedi. Après un petit tour au mythique marché des Lices de la belle Rennes, on enchaîne avec notre deuxième jour de Trans et plein de jolies découvertes.

Direction le Liberté, en centre-ville, où l’on embarque A l’étage avec Les Amirales.

A la barre, deux femmes : la virtuose du violoncelle Mirabelle Gilis et la chanteuse Sara Petit, à la voix suave et puissante. Au grand mât, Guillaume Rossel, l’ex-batteur de Rachid Taha. Le trio brestois nous emmène, au son d’une pop orchestrale, vers des horizons lointains, où se mélangent merveilleusement bien claviers, batterie, guitare, violon et voix.

Mieux que les chants marins, c’est une world music originale, un brin électro, qui se dégage du ponton. Les morceaux sont voyageurs et mélodieux, tout en poésie. De quoi noyer nos vagues à l’âme et percevoir un horizon plus heureux. Les sirènes n’ont qu’à bien se tenir, Ulysse succombera forcément au charme des Amirales.

Soutenus par Miossec et candidats au tremplin Ricard Live Music 2010, on leur souhaite de voguer jusqu’à bon port après leur escale rennaise !

Pour suivre le sillage de leur traversée onirique, c’est ici !

Ensuite, place à Mohican et son hip-hop électronique qui fait la part belle aux textes dans la langue de Molière. Créé en 2017 et sélectionné très tôt aux Inouïs du Printemps de Bourges, en 2019 (mais comment on a pu le louper ?!), le groupe rejoint cette nouvelle scène qui rajeunit la chanson française et en symbolise la modernité.

Lucas Elzière et sa tribu (Stéphane Rama à la basse, Ronan Despres aux percussions, Loïc Loew aux claviers) mettent en musique des mots vifs et engagés, décortiquant le monde actuel sans ménagement. Les instruments acoustiques qu’on pourrait qualifier de « traditionnels » côtoient les sons digitaux en un cocktail détonant.

Les mots de Lucas, tout en finesse et en justesse, peignent les toiles d’un monde actuel, avec ses joies et ses désillusions. Le combat, l’engagement, si chers à la chanson française sont bien là, et c’est aussi ce qui nous séduit. Le chanteur se fait l’ardent défenseur d’une poésie en musique, oscillant entre slam et rap, dégustant chaque mot comme une bouchée d’un mets délicieux. Et nous, on se régale avec lui.

C’est ce qu’on appelle un coup de cœur, et on ne manquera pas de les suivre régulièrement ici. Nous avons été subjuguées par ce spectacle de Mohican, et il est certain que… ça ne sera pas le dernier.

Quand on découvre Moundrag, on est d’abord surprises et amusées par leur description.

« We are MOUNDRAG. We are Brothers. We have no guitar. And we play Heavy Psych Progressive Rock. » Forcément, en lisant ça, on a voulu en savoir plus.

Le duo est composé de Camille et Colin Goellaën Duvivier, deux frères bretons.

Nos cocos de Paimpol – loin d’être secs (seuls les amateurs de bouffe sauront) débordent d’énergie sur scène. L’un claviériste chanteur et l’autre batteur chanteur, à eux deux et sans guitare, ils balancent un rock progressif, limite hard, à faire péter… la baraque !

Leur performance est unique : leurs morceaux sont aussi bien écrits qu’improvisés, si bien que sur scène, leur show est puissant et carrément barré.

Amateurs de rock, c’est à voir et à écouter de toute urgence !

Anne-Laure et Violette

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