Dimanche 15 juillet 2018.
Cahors stridule de klaxons et de trompes, c’est la folie bleu blanc rouge du ballon rond triomphant. Tous les 20 ans c’est comme ça paraît-il…
Nous on est au taquet pour une soirée Blues, on salive d’avance car la programmation est somptueuse.
19H00. On commence par la petite et chaleureuse scène du Village du Blues par Johnny Big Stone and The Blues Workers, avec une chanteuse en guest : Sweet Martha : c’est enlevé, frais et entraînant, cinq sur cinq pour bien démarrer !
21H00. Sur la grande scène, rallongée cette année et pourvue d’un son analogique chaleureux et puissant, voici Toronzo Cannon.
L’homme de Chicago (il y conduit officiellement des bus urbains !) est un de ces maîtres absolus de la guitare blues et rock, c’est un enchantement. Entouré de musiciens bien évidemment « énormes » , incluant un virtuose de l’orgue Hammond.
Blues lents, rythmes plus rapides, accents à la Hendrix, funky style, Toronzo Cannon sait tout (merveilleusement) jouer. Le set d’1H30 passe en un souffle et notre héros de la six-cordes, gaucher, tout de blanc vêtu a enchanté le public. Avec gentillesse et humilité il se prête ensuite au jeu des dédicaces : un grand monsieur de l’Illinois.
23H10. Le groupe de Bette Smith arrive sans elle et nous gratifie d’un morceau top, prouvant déjà qu’elle s’entoure de cadors blancs, jeunes et ultra doués.
Arrive la star, dans une combinaison argentée, bottée et maniant le boa de plumes. Et la magie est immédiate : voix incroyable, jeu de scène, complicité avec les musiciens, déclarations d’amour au public. La « bombe de Broadway » irradie de talent et d’exubérance. Nous sommes en présence d’un phénomène sismique nord-américain, une météorite de la classe Aretha Franklin qui met Cahors en orbite. Ses chansons sont magnifiques et elle nous offre une longue et peu banale reprise de « The Thrill Is Gone », qui peut rendre BB King assez fier, nous regardant depuis un nuage là-haut.
Nous quittons le festival heureux, rassasiés et détendus, juste accompagnés des derniers coups de klaxon.
Hey, pour cette musique, les champions du monde toutes catégories, c’est bien les USA et ce n’est pas près de changer les amis !
Jérôme « jetlagger » V.