15 juillet 2018.

J’ai le privilège d’interviewer le Président du Cahors Blues Festival himself, le formidable Robert Mauriès, en compagnie de Sophie Louvet (qui inaugure sa mission RP avec son équipe).

C’est un vrai plaisir de discuter avec un homme aussi passionné par le blues, le rock, la soul, le zydeco, … et tout ce que l’Amérique -qu’on aime- produit de plus beau dans ce style musical. Intarissable sur les artistes, incollable sur l’histoire et riche de centaines d’aventures humaines, il partage sans compter sa joie.

Joie d’organiser ce chouette festival (à Cahors depuis 36 ans et forever young), dont il tient la barre depuis 2006. Notez que tout comme le Hellfest, c’est bien une association qui gère tout cela dans un esprit loin de mercantile et du court terme. Une communauté de vrais fans fait avancer le navire.

Joie de participer à une transmission culturelle, celle de la « musique du diable », qui certes vieillit bien, mais doit se rajeunir et continuer à vivre fort.

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Ce festival au cœur du Lot n’est pas n’importe lequel ! Pour les musiciens américains (et canadiens), il est ZE référence in France. Les plus grands noms y sont passés et nombre d’entre eux piaffent d’y jouer… Mais Robert Mauriès sait faire des choix magiques, et sa laisse aussi guider par la chance et les rencontres…comme par exemple croiser John Nemeth tout simplement dans un restaurant de Memphis. Chaque année, il traverse l’Océan et reste au contact de la scène, des grands noms et des découvertes à venir. Après une carrière de cadre qui lui a permis de beaucoup voyager Outre-Atlantique, devenir un connaisseur de haut niveau, il conserve ce virus de l’authentique et de la vraie émotion que l’on éprouve sur place.

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Cette scène vit l’ultime concert de Johnny Winter (et dont une rue toute proche porte le nom dans cette ville), et son boss être l’ami de Screamin’ Jay Hawkins et de bien d’autres géants. Il perpétue une tradition historique forte initiée par le Hot Club de France, qui a porté en Quercy depuis 1982 un évènement « blues » devenu majeur.

Les blues men le savent : ils sont accueillis avec amour et respect en nos terres hexagonales depuis longtemps.

Il n’est pas anodin de vous signaler que Le Cahors Blues Festival est entré dans l’histoire mondiale du Blues, le 14 juillet 2014 !

Je cite : « L’état du Mississippi qui a vu naître le Blues a attribué à la France un Marker officiel de la Mississippi Blues Trail Commission et a choisi la Ville de Cahors et le Cahors Blues Festival comme emblèmes du Blues en France. Dorénavant la Route du Blues passe par Cahors… », tout comme celle qui mène à Compostelle, un signe ?

Il existe 180 « markers » en tout dont 2 hors des USA et 1 dans notre 4.6. à nous. Et la programmation 2018 prouve avec force que cette distinction est méritée.

Ce soir, Mister Mauriès sera là, toujours heureux de présenter les artistes au micro avant qu’ils ne montent sur scène, détailler le challenge des jeunes groupes de blues ou encore de présenter la marraine du festival, la remarquable Gaelle Buswel.

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Ce soir, Mister Mauriès et l’esprit du blues seront vivants, présents, vibrants et le public sera au rendez-vous, tout comme les sponsors, les invités, les 120 bénévoles, les techniciens (dont la moitié sont bénévoles et en congés…).

Ce soir, Mister Mauriès et votre famille, votre équipe, votre passion et votre amour du blues, nous vous remercions encore, sous le ciel de Cahors qui s’emplit des accords magiques.

Souriez, profitez, tapez des mains : vous êtes en une fraction de seconde transporté à Brooklyn, à Chicago, à Toronto ou au cœur du Tennessee.

Et cela n’a pas de prix.

Une belle rencontre, merci Sophie et big hug to you, Robert.

Jérôme « Lapopie » V.

 

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