straybird

Hop hop hop, before concert avec Straybird, le petit oiseau électro qui monte. Souvenez-vous, on vous l’avait déjà présentée ). Elle était jeudi dernier au Supersonic pour la sortie de « Dwarf Planets », son nouvel EP. Et c’était « fiou », « ohlala », « wahou » ! « Ah ouais, quand même ! ».

Interview décontractée d’une nana cool, passionnée et passionnante, à la musique envoûtante et planante.

Sur la table, 8 papiers colorés, comme le pad qu’elle utilise en live. Sur chaque papier, un mot. S’en suit une discussion, des anecdotes. Des rires.

Retranscription.

Straybird - Dwarf Planets

 * Instrument *

Mon principal instrument, c’est ma machine : mon pad et mon ordi. En live, je penche le pad vers le public pour montrer ce que je fais. Comme c’est coloré, ça fait des jolies lumières dans le noir et ça donne une autre dimension.

Sinon, je fais de la guitare, des percus, de la batterie, du piano aussi… Tout un tas d’instruments en fait.

J’adore pousser les sons des instruments et voir comment les modifier ensuite… La MAO (comprenez Musique Assistée par Ordinateur, ndlr), c’est magique ! Avec un seul son enregistré, je peux en produire d’autres à l’infini et ça devient complètement différent. J’ai tout un tas de sons, bruitages de base, dans lesquels je pioche. Sinon, je fais mon marché sur le net. Je découpe tout, je retravaille un extrait, une petite partie pour avoir un effet sonore précis. J’ajuste, je mélange, je compose. Comme une recette, dans laquelle tu vas ajouter des choses jusqu’à ce que ce soit bon.

Et c’est cette boite électronique qui me permet d’avoir tous les sons à disposition pour composer mes morceaux. Sinon, on serait des milliers de personnes sur scène…

* Poésie *

Poésie, parce que c’est de l’électro poétique. Je fais des bruitages et du sample. J’ai commencé en enregistrant moi-même mes sons. De l’eau qui coule, un feu qui crépite, des genres comme ça. Au début, c’était plus des éléments organiques, évoquant des choses. Le premier EP a beaucoup été inspiré de la nature. Maintenant le processus de création est un peu plus poussé, plus riche. Je crée des histoires avec différents sons. Ça part de mon imaginaire et je compose des histoires. Je pense que c’est toujours en lien avec des images, avec l’écriture aussi.

Mon projet mélange un peu de tout ça. Comme une nouvelle forme de poésie.

* Cosmos *

Dans la même idée, je fais des choses assez aériennes, plutôt planantes.

Il y a toujours, dans chacun de mes morceaux, une idée de voyage physique ou imaginaire. Ça se ressent d’ailleurs dans mes premiers clips avec les petits personnages qui se baladent de planète en planète. Et dans « Dwarf planets », mon dernier EP, chaque titre représente une planète du système ou un nom lié à l’astrologie. Chaque titre a son propre univers, comme des microcosmes.

* Jeux vidéo *

Ah ! Les jeux vidéo ! Mon rêve, c’était de faire des musiques pour les films. Et j’ai atterri dans les jeux vidéo. Je devais faire des musiques qui collaient à des histoires. Maintenant, je fais l’inverse : je crée des histoires avec ma musique.

Il y a un jeu qui a été déterminant dans ma vie. Journey. C’est une sorte d’aventure initiatique. J’ai aimé sa simplicité et ça m’a aidée à prendre le temps de profiter des choses simples. À contempler, se laisser vivre. Et peut-être à composer, dans mon style.

* Bordeaux *

Bonne question ! Je viens de banlieue parisienne. À la fin de ma licence, je me suis dit qu’il était temps de changer d’air pour faire mon Master. Du coup, j’y suis allée. L’océan, c’est sympa ! Et puis, la presse locale a été très accueillante. Le label, les médias, les scènes, tout ça est allé vite là-bas.

* Album *

Ahah… Alors, d’abord il y a aura un troisième EP. Et l’album arrivera ensuite. Je vais prendre le temps de faire les choses bien. De mûrir mes idées.

La tête dans les étoiles, certes, mais bien les pieds sur Terre !

Anne-Laure

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