Vers la pile des CD reçus, mauvaise conscience tend la main, un temps retenue par procrastination. Désordre ricane : « et tu ranges ton bazar quand ? »

Train-train siffle mais en vain. Paresse fait la moue, mauvaise foi lève les bras au ciel et sort de la pièce. Frisson passe et déclare « mais on est en décembre et il fait frais, non ? ». Habitude se rendort, Hypocrisie boit un décaféiné et curiosité décide quand même de prendre l’album de Pure Bathing Culture, aka Pray For Rain dans la voiture pour écoute autoradio en un grisâtre dimanche soir d’élections déprimantes, plutôt que de s’ahurir d’informations continues avec dégoût à la place du mort et les sœurs soupirs en stéréo sur les sièges arrière. Dans sa tête, il y a du monde, vous murmurez-vous…

Démarrage avec réflexes et expérience qui savent conduire. Prudence est à la barre, pas de souci. Habileté insère le CD, dextérité met le volume mi-fort.

Pray For Rain retentit dans l’habitacle et convoque soudain intérêt avec le p’tit regain d’intérêt son frère pétillant et jamais fatigué.

C’est joooli ! Hooo, hooo, frais, relaxant, agréable. Détente s’impose en un éclair. Pas d’erreur possible : 100% d’instrumentation et des ambiances sonores totalement marquées années 80’s (on adore ça !). Les rythmes, les séquenceurs, les sons de synthétiseurs sont aux couleurs ad hoc.

La voix de Sarah Versprille est empreinte de nostalgie, charme et séduction qui emplissent tout l’espace, congédiant les précédents passagers aigris, les élections et l’air vicié. Légèreté volète autour du véhicule et de son désormais souriant conducteur. Joie de vivre pousse dextérité à mettre le volume sur fort.

Nostalgie et souvenirs se mettent à fonctionner en mode turbo. Hmmm, ce phrasé musical, ces accents et intonations ? Un petit cocktail de Cyndi Lauper, un zeste de Cocteau Twins, une subtile touche de Blondie. Amours passées connaissent bien tout ça… Relaxation s’invite à son tour.

Appréciation est de sortie, estime parade avec plumes et trompettes, puis envie de partager s’agite.

Envie d’écrire est au rendez-vous. Satisfaction, puis épuisement sont de sortie.

Jérôme « Vice-Versa, mais en pire » V.

PS : Désordre ricane alors encore : « et tu ranges ton bazar quand ? »

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