Aussi vaste et profond que l’Océan, aussi adrénalinisant que L’autoroute qui défile sous nos yeux à travers la vitre d’une voiture lancée à 130 km/h, transformant les paysages en une multitude de petits traits horizontaux de couleurs nuancées, Fred Nevché nous livrera le 21 septembre son Valdevaqueros.

SA plage de sable chaud aux grains que nul ne sera jamais capable de compter, puisqu’à l’instar de celle de Pénélope, jamais non plus ne s’achèvera la toile de Fred Nevché, et on continuera à planer pendant qu’il tisse, tisse et tisse encore.

Cet album offrira à chaque titre son clip. Celui de « Moi je rêve de Johnny souvent » est un hommage à une figure hexagonale, traité sans aucun pathos, sur un rythme chaloupé. L’ironie du cliché réside là, tout en finesse, dans les images.

Avec le besoin de la nuit, on admire des étoiles qui s’allument dans le noir répétitif.

 

De la poésie scandée à la chanson, des sons synthétiques au piano et au violoncelle, le Valdevaqueros de Fred Nevché est un oiseau rare, dans le genre « sans branche où se poser ». Le titre Je naviguais vers mon rêve l’illustre à la perfection, avec une première moitié en voix complètement modifiée par l’électronique, et une deuxième moitié interprétée en chant a capella de voix superposées, aux accents trad.

C’est confirmé, notre Fred Nevché est incontestablement un explorateur du son : ses deux interludes sont comme des exercices de style, des études de peintre, des croquis à main levée. Sans doute parce qu’ils sont courts, et qu’ils nous paraissent inachevés à côté des chefs d’œuvre travaillés à la perfection des autres titres.

Prenez votre ticket, et empruntez-la, cette autoroute vers l’océan. Vous n’êtes pas à l’abri d’un accident, et c’est précisément ce qui pimente votre voyage.

Juste une envie qui « ne [me] quitte pas » désormais, celle de voir Nevché en spectacle.

Violette « Emmène moi en Espagne ».

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