Rencontre chez Ephelide, Paris, de Nadeah, chanteuse d’origine australienne, une très jolie voix et appréciée ex-nihilo sur la foi d’une chanson coup de cœur : Met a Man. J’ai des trucs à vous dire sur elle.
Nadeah est belle, elle est intelligente et touchante. Elle parle un excellent français, est décontractée et nous échangeons de façon directe et amicale.
Sa vie est pleine de rebondissements : établie en Angleterre, elle y a fondé un groupe : The LoveGods. Mais, perdant son passeport, elle doit s’établir en France et tout recommencer (Angleterre et Australie, non, pas pareil : les empêchements douaniers et administratifs sont bien réels !). Un temps chanteuse du groupe B for Bang, elle est remarquée par Marc Collin et sera embarquée dans le très classe navire Nouvelle Vague ! Interprète notamment de titres tels que Guns of Brixton, So Lonely, Bela Lugosi’s Dead, Couleur sur Paris, ou le superbe In A Manner Of Speaking, elle restera avec eux jusqu’à un certain concert au Royal Albert Hall (« un aboutissement, un rêve réalisé.. » selon elle).
Son dernier EP nous fait découvrir cette chanson, Met a Man, et on regarde son vidéo clip, porteur d’une très émouvante histoire (illustrant cette chanson accrocheuse et addictive, rythmée et racée, que j’ai écoutée plusieurs fois de suite, un grand bravo).
Elle y apparaît de face, son buste révèle une poitrine sexy et elle se tortille comme ces stars R and B provoc’ et accro à leur selfie, leur ego monumental, que nous n’aimons guère. Avouons-le, tout mâle se dit : « tiens-tiens-tiens … »
Ô surprise, elle se lève et nous révèle le ventre rond d’une femme quasiment au bout de sa grossesse. Contraste, changement de regard pour un homme en particulier, cela va de soi. Hélas, Nadeah perdra sa petite fille.
La force de sa démarche est d’avoir tenu à conserver ce clip, de le diffuser malgré tout. Cela lui en a coûté (« mon tourneur a donc refusé de travailler avec moi »), mais on ne peut qu’admirer son courage. Elle s’anime en m’expliquant cela, c’est une affaire de principes pour cette jeune femme. We’ll stand by you, Madame. Chez Songazine, nous aimons parler de ceux qui ont … quelque chose à dire !
Côté musique, elle apprécie Etta James ou Aretha franklin et nous évoquons des groupes australiens que nous aimons tous les deux, tels les cultissimes Hunters and Collectors ou The Drones (qui passeront à la Clef, St Germain en Laye le 19 novembre !). Hey, il nous faut parler de ces groupes prochainement dans ces colonnes…
Retour à ses projets : son album devrait sortir en Février 2016, il est clair que Songazine l’écoutera avec curiosité et une belle attente. A suivre, après son premier opus qui date de 2011, Venus Gets Even.
Elle y parlera d’amour et d’addictions (les deux vont parfois de pair…), elle m’explique d’ailleurs que c’est bien le sens des lyrics de Met a Man : allusion au dragon, la bête qui hante les drogues dures et s’empare de votre âme…
Nb : elle sera en concert à La Boule Noire le 29 de ce mois d’octobre 2015 : go for it, les amis !
Nadeah : une belle personne que j’ai été flatté d’interviewer. Je lui souhaite bien sûr de croiser le succès avec sa musique et son talent. Entre muses elles devraient trouver un accord, non ?
Jérôme « down under » V.
PS : les paroles de Met a Man ;
Met a man with a crack pipe and a gun in his hand, in his hand
What a scene but it seems to me he’s done all he can, all he can
All he knows is the dragon’s throat and the master plan, master plan
So I followed him down, followed him down, followed him down.
So I followed him down, followed him down, followed him down.
Knuckle white in the dead of the night no place to run, place to run
Yellow past, no surprise, he’d been having no fun, having no fun,
Tunnel vision down a rabbit hole, well its all he knows, all he knows
(refrain)
Gun starts, but it starts again but he want it to end, want it to end
Need relief from a heavy grief but I’m at it again, at it again,
Misery, she smiles for free, as you set yourself by her side
(refrain)