Ce dossier « nanars et ringards » fait décidément ressortir les fantômes du passé !
Moi qui vous cause, je suis désormais allergique au ballon rond et ses manifestations envahissantes, qataries, marketing, bruyantes et omniprésentes… Je dois faire partie des 0,0001 % des français qui n’ont pas vu un seul match (incl. la finale) de la dernière coupe du monde.
En revanche quand j’étais plus petit…
Brest même. Je portais un blouson de mer, j’étais timide avec les filles, je construisais des modèles réduits d’avions radiocommandés, oui… j’étais en première puis en terminale « C ». Fervent supporter du Stade Brestois en 1978/ 1979 lorsque ce club accéda (enfin) à la « première division », je ne ratais aucun match, toujours derrière le grillage et un des buts de l’ancien stade, avec les dockers, les ouvriers, les moustachus, les marrants, les mecs du coin, les bretons joyeux. Jamais une bagarre, une ambiance bon enfant et la chanson « Allez les Rouges » qui résonnait dans le stade… dont j’avais acheté le « 45 tours » !
Il se lève à l’Ouest, le soleil rouge, disait le refrain. Le sport populaire et sans gros budget.
J’avais bien évidemment aussi cet autre « 45 tours » de la mythique chanson Allez les Verts.
Plus chelou, je ne me lassais pas de l’hymne grandiloquent, assez épique et pompier de la Coupe du Monde en Argentine, de 1978. Vous noterez qu’il fut composé par Ennio Morricone !
C’était l’époque, là-bas, du Général Videla et de la dictature militaire, je vous le rappelle. Je me levais la nuit pour regarder les matches et je connaissais le nom de tous les joueurs de presque toutes les équipes…
Je ne renie pas ce passé de fan et j’ai vécu quelques moments chaleureux dans des stades ou devant une grosse TV, avec la joie d’en posséder la musique, petit morceau de l’enthousiasme et des rituels, rien que pour moi, sur un fragile morceau de vinyle.
Jérôme « Armoricain » V.