Le 17 septembre, l’incontournable bar El Doggo, à Limoges, a été le creuset d’un improbable mélange entre amis des chats, rock canin, metalcore, pâtisseries maison et lecture des élucubrations de la Songazine team. Pour la modique, que dis-je, la risible somme de 5 euros, tout était compris, le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière. C’est vendeur, je sais, mais c’est passé. Aussi ne vous reste-t-il plus qu’à vous mordre les doigts d’avoir loupé, le même funeste soir, la sortie de notre magazine au beau milieu de la diagonale du vide, les concerts d’Atanish et de Stillborn Slave et les petits fours de l‘association SOS Mistigris 87.
Cette dernière se mobilise depuis deux ans, avec les moyens du bord, pour stériliser les chats errants et faire adopter ceux qui sont motivés pour passer le reste de leur vie avec des humains. Les bénéfices de la soirée lui étaient destinés. Deux groupes avaient répondu présent pour assurer la crédibilité rock saturé de l’événement. Atanish, duo basse-batterie strictement instrumental et évoluant entre metal, rock et jazz a tranquillement conquis un public éclectique qui ne s’attendait probablement pas à ça. Stillborn Slave, groupe puissant, nerveux et technique dont les influences metal évidentes flirtent avec la rage du hardcore défendait son nouvel ep, sorti le jour même, et a assuré une prestation aussi dense que bluffante.
Depuis la table improvisée en billetterie, où je jouais du tampon encreur, j’avais une très belle vue sur ce à quoi ressemble une soirée qui donne la patate pour la semaine à venir : un public mélangé et curieux, des groupes contents d’être là, des bénévoles d’association qui s’arrachent au profit de leur cause, un taulier et son équipe qui se débrouillent pour que tout se passe bien.
Mes petits chats, si vous étiez dans le coin et que vous avez préféré votre canapé, laissez-moi vous dire que je ne juge pas mais si, quand même un peu, et que vous avez été bien sots.
Henriette de Saint-Fiel