Johnny Borrell

Le nom de l’artiste ne vous revient peut-être pas. Pourtant, si on vous met ces deux chansons : In The Morning et America, dans la tête, vous allez tout de suite reconnaître, Razorlight. Le fameux Johnny était le chanteur-guitariste de ce groupe anglais de pop-rock. La plupart des jeunes, des années 2000, écoutaient ça en boucle dans la cour de leur lycée, au même titre que The Strokes, The Kooks, The Killers…

Cet homme revient de loin. Il a sorti des œuvres musicales où il s’est cassé véritablement les dents. Mais la persévérance paie, puisqu’il pond cette année un nouvel album. The Atlantic Culture est un renouveau au niveau musical pour cet artiste britannique. Il s’est entouré de quatre musiciens venus essentiellement du milieu Jazz. Mention spéciale à Joao Mello, le saxophoniste, juste parfait. Néanmoins, les autres membres sont aussi excellents. Ils répondent au nom de Zazou.*

Johnny BorrellThe Atlantic Culture est un délirant brassage de diverses influences musicales. C’est une énorme foire où chaque chanson a une particularité sonore.  L’ouïe voyage entre le monde du jazz, la world music, avec des touches de blues et de folk. Ainsi, le violon de Clem Brown apporte un son gipsy sur The Artificial Night. On retrouve un afro-beat qui vous tient en haleine sur Black God. We Cannot Overthrow sonne dans un style western soul avec un gospel en invité. 60 Thompson est une réadaptation à la Dylan d’un titre de Razorlight sur l’album Slipway Fires. The Ego Song pousse nos oreilles vers un New-Orleans jazz. Zazou ‘s Theme est une chanson instrumentale d’un jazz-swing fougueux. Bastida Cantina a une particularité de blues-folk venu du Bayou. The Camera Song nous amène à Cuba, par sa mélodie chaleureuse. Cacambo’s March et Passion Flowers forment un couple passionné, torride, dansant  sur un tango.

Au final, The Atlantic Culture de Johnny Borrell & Zazou est un album qui s’apprécie pour son côté farfelu et son mélange des genres. On peut le qualifier de jazz, mais il reste plus dans une mélodie pop. En tout cas, on souhaite bonne chance pour Johnny Borrell pour cette renaissance musicale.

Thomas Monot

Bonus lien :

Black God

*Point Culture : Zazou est un courant de mode né sous l’Occupation en France et s’est terminé au début des années 50. C’était des jeunes parisiens qui se rassemblaient dans les caves du Quartier Latin de Paris, pour swinguer au rythme du jazz américain, toutes les nuits. A écouter : Andrex Y ‘a des zazous.  

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