BULLRUN – Wilderness

Quand on tape sur un moteur de traduction BullRun signifie la course de taureaux, c’est aussi une bataille, ce groupe de métal n’a pas usurpé le style, ça sent la testostérone de taureaux et a clairement choisit un nom adéquat.

Un des membres du groupe résume à sa façon le groupe « des boobs des gros flingues et des explosions », ok pour les flingues et les explosions, mais alors où sont les boobs ? dommage… vraiment dommage

BullRun c’est comme une grosse locomotive, bien chaude, lancée à 100 à l’heure, puissante, reine du chemin de fer, qui  nous emmène sur le chemin d’un heavy métal, bien gras comme un fast food du Kentucky.

Mais  « le gras c’est la vie », comme dirait un personnage célèbre, alors j’ai eu envie après la vision du clip Fire and Hate qui vient renforcer le très réussi EP « wilderness », de poser quelques questions en mode détente, à nos métalleux, et ils ont joué le jeu, Merci les gars!

Bonjour et merci d’avoir accepté cette invitation à parler de vous et de votre projet.

1 –Qu’est-ce que les lecteurs de Songazine doivent savoir de vous, BullRun ? 
(Marc, Drums)
BullRun c’est avant tout un power trio Metal-Rock de scène qui base sa musique sur l’efficacité et l’énergie. On n’a rien inventé mais nous mettons toujours un très grand soin à la réaliser le mieux possible.
Il faut nous avoir vus en live pour se faire un avis.
(Gaël, Guitar)
BullRun c’est un groupe qui te propose : des boobs, des gros flingues et des explosions. En gros, on n’a pas le temps ! 

2 -Comment vous sentez vous en ce moment, dans cette période un peu bizarre ?
(Marc, Drums)
Démunis … (rires ironiques)
On sort notre deuxième EP dans lequel on a mis toute notre âme et on nous enlève notre première arme pour le défendre, à savoir les concerts donc bon… Clairement ça fout un coup.
Et n’importe quel groupe de notre niveau pourra également dire qu’en dehors des concerts, on vend très peu de disques et de merch.
Donc ouais, on reste clairement sur notre fin, avec un gros sentiment de frustration car si on fait de la musique, c’est d’abord pour la partager et sans aucune vision de l’avenir « musique mélancolique » (rires).


3 -Comment est-ce que cette situation impacte vos projets, répète studio etc. sur le court terme et moyen terme ? Long terme ?
(Marc, Drums)
Bah, c’est vrai que c’est aussi l’occasion de se réinventer, d’innover et de mettre le paquet dans le digital aussi bien en termes de com que de contenu. C’est ce qu’on a voulu faire, notamment avec la sortie du clip et du making of entre autres mais c’est clairement un autre exercice.
On a aussi remis dans la com, notamment avec la première édition du magazine de radio metal, on essaie de rattraper la com qu’on fait en concert par d’autre moyens. On se concentre surtout là-dessus pour le moment, du coup on a clairement diminué les répètes, on est en projet pour des lyrics vidéo et on discute d’un éventuel livestream mais rien de certain à l’heure actuelle.


4 – Avez-vous des envies artistiques particulières ? (Là tout de suite maintenant qu’est-ce qui vous ferait kiffer ? En tant que groupe, rêvons un peu…)
(Marc, Drums)
DES CONCERTS !!!!
Pour y jouer comme pour y assister, ça redonne tellement la niaque, ça renouvelle les idées.
Une date à l’étranger.
(Gaël, Guitar)
Faire un concert, essentiellement dans ces espèces de bulles en plastique là ! Certes, t’as l’air d’un con, mais tu peux rouler sur tout le monde en face !


5 – Êtes-vous pour les concerts en streaming ? Si oui, envisagez-vous un concert en streaming ? Ou la création d’un Unplugged ?
(Marc, Drums)
On en discute timidement pour le moment, surtout pour un groupe comme nous qui se base sur l’énergie et sa transmission en live. On est vraiment partagés sur la question pour le moment.
(Gaël, Guitar)
Je ne sais pas si on peut être pour ou non. Ça permet à certains artistes de continuer à partager quelque chose avec leur public, donc dans un sens c’est cool, même si tu n’as pas l’ambiance du concert. Ça fait plusieurs fois qu’on nous parle de ça, mais on serait plus tentés par version unplugged par contre. En tout cas on y pense.


6 – La jaquette est magnifique, qui l’a réalisée ? Quel a été votre angle de vue artistique par rapport à elle ? Quels sont les thèmes ? Pourquoi le train ?  La ville symbolise-t-elle ce que vous voulez fuir ?
(Marc, Drums)
Merci, ça nous fait vraiment plaisir. On met un point d’honneur à soigner nos visuels et à faire dessiner nos jaquettes. On est passés par la même personne que pour le premier EP, Slo Sombre Bizarre, qui a vraiment compris ce que l’on voulait.
(Gaël, Guitar)
Au départ, on voulait quelque chose qui partait sur un bleu nuit pour casser un peu cette dynamique ambre que nous avions sur Dark Amber. Après, nous avons voulu orienter cet artwork en fonction des paroles. Sur ce CD, les paroles sont plus sérieuses, plus fatalistes, et elles parlent de cette volonté de s’en sortir. Le train représente la direction que l’on prend pour
ne pas accepter tout ce qui est déjà construit, ici la ville.


7 – Votre EP sonne très bien, qui l’a réalisé et pourquoi ce choix ? Comment s’est fait le choix de l’orientation du son ? Ça sonne très southern rock, êtes-vous satisfaits ? Avec du recul, qu’auriez-vous changé ? 
(Marc, Drums)
On a, sans hésiter, fait de nouveau appel au Studio Creampie avec qui ça s’était vraiment très bien passé lors du premier disque.
On est partis avec l’idée de préciser notre identité, tant au niveau des compos que du son, en gardant quelques sonorités southern discrètes. Symheris nous a complètement accompagnés et conseillés dans cette « quête ». On en est extrêmement satisfaits et les retours qu’on en a vont
clairement dans le même sens.
Avec le recul… Rien ! (rires) J’aime assez l’idée que le record fige une ou plusieurs compos à un instant T et représente à jamais l’état d’esprit du groupe à cet instant.
(Gaël, Guitar)
Alors merci, et non nous n’aurions rien changé d’autre. Nous avons une fois de plus travaillé avec Symheris de Creampie Studio, avec qui la question du son a été évidemment un point très important, car même si, comme tu le soulignes, il y a encore un côté southern rock, le tout reste nettement plus metal que Dark Amber. Il a fallu donc adapter le son en fonction de cette
direction. Nous voulions quelque chose de plus lourd, de plus consistant et de plus puissant.
Et nous sommes entièrement satisfaits du résultat, il a fait un travail remarquable.


8 – Dans le behind the scene, on voit que vous avez pris énormément de plaisir en studio,(qui est assez souvent un stress pour certains groupes), c’est plus sécurisant que la scène ?
(Marc, Drums)
De mon point de vue, c’est un exercice complètement différent. C’est plus comme un travail d’artisan où on s’enferme et peaufine son œuvre alors que la scène, on est là pour tout sortir et vivre au maximum ce que l’on joue. Je suis personnellement plus à l’aise avec la scène (rires).
On a eu la chance d’être très bien entourés et d’avoir le temps d’atteindre nos objectifs, c’est ce qui a fait qu’on en garde un très bon souvenir.
(Gaël, Guitar)
C’est surtout différent. Nous avons la chance de bosser avec des gens en qui on a énormément confiance, et où le relationnel est optimal, donc le stress n’a pas sa place. Au contraire, nous y sommes plus créatifs.


9 – Avez-vous essayé de chanter vos textes en français ?
(Marc, Drums)
Non jamais ! Ou je préfère oublier, ou alors avec un grammage assez conséquent !
(Gaël, Guitar)
Oui pour se marrer, et clairement ça ne le fait pas ! (rires)


10 – Le clip est magnifique, bravo, on en prend plein les mirettes ! Il y a de lapyrotechnie, des effets spéciaux, est-ce un hommage déguisé à Commando ? Mad Max ?
Aux films d’action des années 80 ? Un hommage à la série B italienne ?
(Marc, Drums)
Ça nous fait très plaisir merci.
Non, en tout cas ce n’est pas ce qui a été visé, on a clairement visé un « Mr and Mrs Smith » like avec un hommage non déguisé à Terminator.
(Gaël, Guitar)
On est tous fan de cinéma. Nous avons grandi avec les mêmes films. La collaboration avec Julien Metternich a été un réel plaisir à ce niveau.Très rapidement, il a su sur quoi partir au niveau du scénario, et ça nous a permis de glisser des références perso comme les roses qui rappellent la scène de Terminator 2.

11 – Dans le making of on voit qu’il y a beaucoup de moyens mis en œuvre (caméras…focales, direction d’acteurs etc) pour le clip, comme pour un film classique, le cinéma est-il important dans la vie de BullRun ? Vous semblez avoir beaucoup d’orientation très
ciné BD, est-ce une démarche artistique naturelle ou pas ?
(Marc, Drums)
En fait on a surtout voulu proposé un produit au niveau de l’EP en terme de production et pour faire un bon boulot il n’y a pas de secret il faut bosser avec des personnes compétentes.
Après il est vrai que Gaël et surtout Rémy sont très influencé par l’univers cinéma, c’est d’ailleurs une des sources d’inspiration récurrente de notre chanteur. Donc oui ça s’est fait très naturellement.


12 – Qui a eu l’idée du scénario ? Le groupe s’est-il impliqué dans l’élaboration des idées? Est-ce que le réalisateur a eu carte blanche sur l’intention du clip ? Vous avez mis la barre très haute sur ce clip, et c’est réussi, sans tomber dans la surenchère. 
(Marc, Drums)
Julien Metternich y est pour beaucoup dans l’élaboration du scénario. On a eu le lieu avant le scénario, on voulait donc une histoire qui soit raccord aux paroles et qui exploite au mieux le site. C’est suite à la lecture des paroles que l’idée est venue et après on lui a fait complètement
confiance, du début à la fin. Je tiens à dire qu’on a été extrêmement satisfaits du résultat et même plus.


13 – Pourquoi le happy end à la fin du clip ?
(Marc, Drums)
Ça nous a semblé évident, dès le départ on voulait terminer sur une bonne note ! De plus, l’histoire se passe au sein d’un couple qui se déchire passionnément et s’il y a de la colère, il y a aussi de l’amour, comme on peut facilement l’interpréter dans les paroles.


14 – Anecdotes sur le tournage ?
(Marc, Drums)
Ah ça, il y en a la pelle ! Entre les soucis de gendarmerie pour la déclaration de numéros de série des armes, le plan canicule « noir » qui a failli tout faire sauter à cause de la pyro, les 19 heures de tournage dont quinze sous canicule et quatre de tempête et d’orages… !
Si tu regardes attentivement, il y a un véritable éclair dans le clip qu’on a gardé au montage :
Le fait qu’on a dû creuser un trou de 40 cm à la pioche dans du calcaire pour la grosse explo !
C’était l’aventure ! (rires)


15 – Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour 2021 ? Qu’est-ce que vous souhaitez à vos fans ? Quels sont les prochains rdv sur scène ?                   Ou ailleurs ?
(Marc, Drums)
De rester en vie haha et à eux aussi ^^
On leur souhaite d’être patients et de garder toute leur frustration du moment car on compte bien leur donner l’occasion de se lâcher quand le moment sera venu.
On leur donne RDV en ligne pour le moment et qu’ils n’hésitent pas à guetter de nouveaux contenus.


16 – Le Hellfest en 2021 on y croit ?
(Marc, Drums)
Pour bosser dans l’évènementiel moi-même, non je n’y crois malheureusement pas du tout
(musique triste).

PY

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