Iggy Pop

Des nouvelles, il en arrive en quantité chaque jour. Cependant vendredi dernier après-midi, dans la boite mail de Songazine, on reçoit une excellente missive. L’Iguane is back ! Iggy Pop va sortir avec l’aide de Josh Homme (QOTSA et Eagles of Death Metal), le 18 mars prochain, Post Pop Depression, son dix-septième album, si on compte l’ensemble de sa carrière avec les Stooges ou solo. L’occasion pour nous de revenir sur les albums de « The Godfather of Punk. »

The StoogesThe Stooges (1969) : La pierre fondatrice, produit par John Cale, pote de Lou Reed et membre du Velvet Underground. L’album éponyme est une pépite de rock crade, explosif et tapageur, à la manière d’un MC5 qui sévit à la même époque. Le fameux I Wanna Be Your Dog avec ses riffs rugissants et la voix tonitruante de l’Iggy. D’autres perles peuplent l’œuvre, No Fun, où le chanteur témoigne de la frustration et de l’ennui d’une partie de la jeunesse américaine. 1969, le titre d’ouverture et son introduction à la guitare wah-wah. We Will Fall, chanson sous psychédélisme pur, à la The Doors, où Iggy Pop s’engouffre dans les bras de Morphée après une nuit très agitée.The Stooges Fun House

Funhouse (1970) : Les Stooges sortent un deuxième album aux sonorités brutes, effrayantes et aguichantes. Il est né dans une période de tous les excès pour le groupe. Lors d’un concert à New York, Iggy sort pour la première fois, son braquemard du pantalon. Il en dira plus tard avec ironie, que c’est la faute de la sueur sur scène qui fait descendre ses jeans : « Ce n’est pas facile de le remonter ! » Dans cet œuvre, l’Iguane se déchaîne encore plus, il gueule, rugit, vomit ses tripes pour nous amener dans des transes destructrices. Down On the Street, T.V Eyes, 1970, d’excellents moments de folie ne sauveront pas le groupe, puisque suite à l’échec commercial, les Stooges se séparent.

Raw Power The StoogesRaw power (1972) Enregistré à Londres et mixé par David Bowie. Le troisième est, pour beaucoup de mélomanes, le précurseur à la mouvance punk. Les Sex Pistols et les Ramones diront qu’ils ont été influencés par Raw Power. Après un concert, John Lydon aurait trouvé l’illumination pour se lancer dans la musique. Dans la même lignée que son prédécesseur, on ressent de l’agressivité devenue la marque des Stooges. Nos oreilles adorent et nos corps se déhanchent aux sons puissants et lourds de Search and Destroy, Penetration, Raw Power et Shake Appeal.  Après cet album une nouvelle étape arrive pour l’Iguane. Drogué à mort, dépressif à fond, il va consulter un psy. Il va demander à s’interner lui-même en hôpital psychiatrique. David Bowie le sortira de sa torpeur et l’emmènera avec lui, dans ses bagages à Berlin.                                                                                                                                                                        The idiot

The Idiot et Lust For Life (1977) : Sa période berlinoise lui sert comme à Bowie, de rehab. Il va sortir sous l’égide de l’homme aux yeux vairons, deux albums solo. Le premier est enregistré au château d’Hérouville, le deuxième à Berlin-Ouest. Dans The Idiot on ressent la patte de Bowie et l’influence de la musique allemande de l’époque, à savoir le krautrock. Sombre et délirant dans les paroles, on voyage dans le complexe d’Œdipe (Sister Midnight) et chez Dracula (Funtime). Dum Dum Boys est un morceau autobiographique d’Iggy Pop. On retrouvera China Girl repris plus tard en 1983 par David Bowie, dans son album Let’s Dance. Le deuxième revient dans le moule rock. Plus agité et secoué que The Idiot. La chanson éponyme et The Passenger se retrouvera dans la B.O. du Trainspotting de Danny Boyle.

En espérant que 2016 sera fructueuse pour Iggy en nous surprenant par ce nouvel album. En attendant, on vous laisse avec un live au Late Show où celui-ci nous interprète un morceau en avant-première : Gardenia.

Thomas Monot

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