« Mesdames et messieurs, votre attention s’il vous plait. Veuillez sortir par les sorties les plus proches. »
Jeudi dernier, les cinq dandies de Feu ! Chatterton n’ont pas mis le feu qu’aux mots, à la poésie et au Chatterton… ils ont carrément enflammé la salle, faisant retentir la sirène de La Sirène. Laissant la fille, échouée au bord du rivage, se languir avant le show.
Et puis les voilà, intrépides, survoltés, ces rockeurs lettrés illuminés.
C’est vrai qu’ils sont Fous A Lier, complètement marteau comme ici les requins.
Le club des cinq, venus défendre L’Oiseleur, leur deuxième album (dont on a déjà parlé ici), subjugue avec leurs mélodies lumineuses et leurs passions pour les alexandrins.
Ils excellent, de clins d’oeil maritimes en allusions érotiques, de bouillonnement tout en finesse allant du spleen à la folie passagère, faisant danser La Sirène, debout sur sa nageoire.
Ils chantent leurs passions littéraires, l’ivresse, les femmes et la mélancolie. Avec eux, on est parti en balade dans les bois de l’incertitude, parmi les arbres de la colère. On a vécu La Mort, on a fait l’amour Dans La Pinède. On a traversé Le pont Marie, Les Zones Libres en Boieng. On a navigué entre luxe, rage et volupté. On a roucoulé de bonheur comme le pigeon au bord de l’eau… Si près de la lagune a tangué la Sirène... au gré de l’incandescence des poètes, ces véritables dandies de feu.
A La Sirène de La Rochelle, on a été happé, les cinq sens en éveil, dans un tourbillon de poésies…
Ici, Feu ! Chatterton (a tout enseveli) et j’en ai encore la tête qui tourne.
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Anne-Laure, Arielle de toujours