Les râleurs qui chantent que le rock est mort, que les jeunes sont vraiment c*** avec leur cou tordu sur des smartphones plus futés qu’eux et les vieux aussi d’ailleurs parce qu’ils sont moches et ridés, que l’abstention c’est pas bien, que l’orthographe se meurt, que c’était bien mieux dans le passé ou que l’avant-guerre c’est maintenant, juste avant que la mer ne monte d’une mètre cinquante et engloutisse les Îles Tape-Dur-Sur-Cocotier (dont on se fout un peu quand même) comme le Cap-Ferret (qui est plus proche mais tout aussi inabordable du point de vue immobilier)… bref, ces trolls moisis n’ont pas tout à fait tort MAIS côté musical, ils ne sont certainement pas au courant de ce qui sort DONC pour eux et surtout pour vous qui arrivez au bout de cette longue phrase essoufflée de 888 signes, voici des coups de projecteur sur deux œuvres qui méritent le détour, ouf c’est fini.

Rone : cinéma, clap encore !

Rone, aka Erwan Castex on est fans à 100%. Sympa, doué, créatif, moderne : les qualificatifs manquent pour le louer. Après son César pour la B.O. de “La Nuit venue” (pas vu, oops), il est remarqué et déjà récompensé (à Cannes par Cannes Soundtrack Awards) pour la B.O. du tout dernier Audiard (Jacques, pas Michel hein les boomers comme moi !) aka « Les Olympiades » (pas vu non plus, re-oops).

Dire que sa musique « cinématographique » tient à la fois de l’évident, du facile, du réel et du justifié. Je n’ai pas vu le film, et précisément ses morceaux (plutôt « virgules » ou plus longs) tiennent tous debout. La patte du jeune maître y est reconnaissable, les sons, les techniques, les ambiances.

Faites-vous donc une playlist 100% Rone avec tous ses morceaux et mettez la fonction random (tout est bon).

C’est point du talent, cela ? L’autre Castex est, CQFD, notre premier ministre électro forever. Et en plus Z. le néo-Gargamel politico buzzifié aimera son prénom, non ?

N’oubliez pas la fiesta des 15 ans de son label classieux, aka Infiné, le weekend des 13 et 14 novembre, vous l’y verrez jouer.

NB 1 : j’adore ce quartier de Paris XIII ème « Les Olympiades » ayant dégusté ici plus de repas vietnamiens, chinois ou thaï qu’un américain obèse de Big Mac à la sauce cholestérol, c’est dire.

NB 2 : dans ce film figure la très remarquée Jehnny Beth qui est à l’affiche de Rock En seine 2022. Cela fait 2 fois que j’en entends parler, il va falloir creuser cela.

Sylvie Kreusch : elfique phonique

Encore merci Tsugi qui la met en avant -là, je cite mes sources, vous voyez !- et sans tomber dans le biais cognitif du plumitif imitateur : « on en parle donc c’est bien donc j’en parle », qui affecte tant les journalistes en quête d’audience, j’ai bien écouté son album Montbray.

Superbe ! 5*.

18,543 / 20 (comme dirait Pitchforque)

Pas besoin de vous faire une chronique de 888 signes mais juste vous dire que vous aurez là une voix éthérée, des chansons un peu magiques et des mélodies porteuses d’évasion mesurée en années-lumière.

Un poil flemmard, je vous cite le dossier de presse qui nous précise -avec une certaine pertinence) « Pour les fans de : Warhaus, Lana Del Rey, Ex:Re, Alexandra Savior, Ada Lea ».

Award de love pour le clip Walk Walk plein de toutous (pas abandonnés, hein ??).

Quand je pense que Billie E. et ses vertes mèches ont été portées aux nues via un bombardement médiatique intense et sûrement coûteux, je me dis que, je me dis que… allons, soyons désinvoltes, n’ayons l’air de rien.

Un toast à qui ?

A Rone et à Sylvie Kreusch !

Jérôme « en forme, ce samedi » V.

 

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