480 (Popatex, 2019) est un concept album qui révolutionne à peu près tout ce que l’on a pu entendre mêlant histoires de mots-maux et musique. DBK Project est un collectif toulousain réunissant le talent et la créativité de cinq musiciens : Mélanie Briand à l’écriture des textes, au chant et aux percussions fut sollicitée par Ausias Gamisans (voix, piano, clavinet et claviers) et Clément Foisseau à la guitare. Ils ont été rejoints par Milu Milpop, d’origine polonaise qui officie au chant en anglais, moog et aux samples et Romain Sanpons à la batterie. (Ausias Gamisans et Clément Foisseau font également partie du groupe toulousain Les Notaires).

DBK Project (c) Celine Zed photographies

La collaboration s’est étendue à d’autres musiciens et même la chorale d’une classe de 3e dans un collège de Toulouse. A l’écoute de tout ce vaste « petit » monde, on se prend au jeu des instrumentations, arrangements et surtout du chant par rapport à l’histoire de 480, héroïne d’un monde post-apocalyptique. Entre chaque morceau s’insère la narration de Mélanie Briand :

« A un moment, tout va basculer, ça ne sera plus le même monde. Les couleurs, les voix, les gens, les minutes qui passent, tout sera différent, tu verras. Mais là, personne ne s’en rend compte encore, personne, c’est trop tôt…enfin si, quelqu’un, une femme : 480 » 

Dans 480, annoncé comme album pop rock, DBK Project pratique un melting pot de styles aux ingrédients déjà qualitatifs avec de l’electro. On repère du jazz, et du disco  (particulièrement sur le titre « Violent Girl »), de la folk et du funk («Avant la Tempête ») même du blues (« Draw me something ») qui en font un album très complet et sachant satisfaire la curiosité d’une grande variété de mélomanes. Les textes ont été écrit bien avant la sortie de 480 et Mélanie Briand a quelque peu transformé les paroles comme dans le titre «La Bataille» pour coller comme un film sur la musique. Tel un film, on suit au gré de sa voix l’utopie issue de la littérature dite d’anticipation. Entre quiétude, inquiétude, surgit l’angoisse et même l’euphorie au rang des émotions suscitées lors des 13 titres suivants les 12 morceaux narratifs. Un lutte pour la survie se met en forme au début lors du réveil de 480 et on songe à des oeuvres cinématographiques comme MatrixL’Armée des douze singes ou encore la série des Terminator pour la lutte contre les machines. Des images encore et toujours avec le vidéo clip du titre «Anastasia», avec Milu Milpop chantant en anglais, ci-dessous sorti en mai 2019 et tourné dans les Pyrénées ariégeoises sur le plateau de Beille et en studio est un plaisir audio visuel certain en redécouvrant la beauté de ces paysages.

 

 

«Anastasia» contraste avec «Violent Girl» un des premiers singles de DBK Project déjà sorti en 2015 et repris sur l’album 480 : 

Reste à suivre de très près la tirade de l’union du son et des mots parlés-chantés avec l’enchanteur piano classique du morceau « Behind the Wall ». Dans la onzième narration, « Une armée se lève », les machines peut-être, et « La Bataille » a lieu et place sonore : « Bats-toi, relèves-toi » sorte d’injonction à la résistance par la lutte y compris en position de défaite ou échec physique. On se demande légitimement comment l’épilogue va clore une trame dramatico-poétique aussi captivante et sublime…

DBK Project

Alors pour voir l’histoire de 480 en live, rendez-vous le 8 juillet au Festival Les Estivités de Blagnac ou le 5 septembre avec Toybloïd et Captain Obvious en concert au Supersonic.

Facebook : https://fr-fr.facebook.com/dbkprojectmusic/

Van Mory-D

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