Lewis Ofman

Quatre ans après la parution de Yo Bene, Lewis Ofman nous entraine dans un univers poétique teinté de nostalgie et d’accents groovy. Réalisé en auto-production, Dancy Party est un véritable élixir contre la morosité ambiante. Les cinq morceaux qu’il contient vous donneront envie de vous lancer dans un déhanché endiablé tout en gardant en tête cette certitude : la fête ne fait que (re)commencer.

A cette occasion, nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Lewis qui a répondu à nos questions avec sa « coolness » habituelle.

Que dirais  tu si tu devais te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Lewis et je fais de la musique électro que j’appelle du Melodic Groove. Ma musque est basée sur la rêverie. Si je devais utiliser trois mots pour me décrire ce serait les suivants : Sensible as fuck, Sentimental, Rêveur.

Est-ce que tu peux me parler de ta rencontre avec la musique électro ?

Je suis quelqu’un qui vient du rock, j’ai beaucoup écouté les Stones, Hendrix, les Beatles. J’ai commencé à faire du son avec un ordinateur parce que c’était le seul élément qui était à ma portée au début. Je ne me considère pas vraiment comme un artiste électro.  Les machines que j’utilise pour composer sont simplement mon matériel de travail, que j’emploie pour exprimer mes émotions.

Ton EP Dancy Party est sorti le 12 Mars. Qu’est ce qui t’a inspiré pour composer les morceaux qui y figurent ?

J’ai composé cet EP à Barcelone, qui m’inspire beaucoup. C’est une ville très dynamique et les personnes qui y vivent sont pour la plupart noctambules. Il y a un réel dynamisme, il plane dans les rues comme un état de fête permanent. J’aime beaucoup le concept de la fête, propice aux nouvelles rencontres. Les titres que j’ai choisis d’intégrer à Dancy Party sont essentiellement liés à cette idée ainsi qu’à celle de la rêverie.

Contrairement à ton EP Yo Bene, les morceaux de Dancy Party semblent moins orientés vers la romance…

Yo Bene a été produit au moment où je débutais une relation amoureuse. Lors de l’élaboration de Dancy Party, disons que j’étais en plein milieu, et cela me procurait une certaine sérénité. Cette relation m’a donné des envies d’explorations, raison pour laquelle mes compositions font plus référence aux moments amoureux qu’à l’amour lui-même.

Les morceaux sont également très cinétiques, est ce que le cinéma est également un art auquel tu es attaché ?

Je dirais que cet EP est rattaché aux arts visuels en général, et pas seulement au cinéma, même si j’aime beaucoup le cinéma Italien et les Films New Yorkais. Par exemple Attitude est inspiré de Style Wars , un film faisant référence à l’œuvre de Basquiat. Je me suis également beaucoup laissé guidé par l’œuvre de Picasso, Las Banistas fait référence à un de ses tableaux. Je me suis également inspiré de Miro, qui est un des artistes plasticiens que j’affectionne le plus.

Je pense que ce qui renforce ce côté cinétique des morceaux est aussi lié au fait que j’ai choisi de ne pas trop chanter et de laisser ma voix être recrée par des mélodies faites au synthé.

Pourrais tu me parler de ton morceau Dancy Boy ?

C’est un peu la révélation d’un alter ego, un personnage qui a eu une carrière décadente et avec qui je m’entretiens lors de mes moments d’angoisse. Je n’en ai pas eu conscience en le composant, mais je me suis souvenu plus tard qu’une amie de ma mère disait que j’avais une vieille âme et je pense que tout est parti de là. Je l’ai composé en Grèce et je pense que c’est un des titres dont les paroles sont les plus directes, peut être plus matures.

Si tu devais qualifier Dancy Party en un mot, lequel choisirais-tu ?

Rêve.

 

 

 

Emma Forestier

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