Autant briser le suspens de cette chronique Geoffrey Le Goaziou a plein de talents, chanteur et folkeu accompli, il cultive son jardin dans les mélopées folk de ses ainés, avec la sobriété et l’aisance insolente de celui qui a un monde à faire découvrir, et surtout encore une fois beaucoup de talent.
Avec son album « Somewhere quiet » vous l’aurez compris dans le titre, l artiste est en recherche de quiétude .
Geoffrey Le Goaziou, tout porte à croire en découvrant son nom de famille qu’il n’est pas d’origine américaine, et pourtant, avec une diction impeccable et une prononciation claire, il a pris des cours c’est sur, la filiation yankee est bluffante.
Pour l’avoir vu en concert, la guitare est l’extension de sa voix, habile doigté qui transforme les chansons folk en passage classique, évidente facilité de l’instrument, bluffant encore son auditoire.
Maitrisant sa partition vocale dans les aigus, les morceaux sonnent à la manière d’un Jeff Buckley qui aurait survécu .
Album folk par excellence, « Somewhere Quiet » n’est pourtant pas un album qui vous fera voyager dans un ailleurs peuplé de grands espace pas même dans le Michigan.
Non lui son credo c’est un endroit calme, tranquille un cocon qui rappelle l’enfance, il y était bien, paisible et nous le fait partager.
Mélancolie, nostalgie d’une époque où tout était plus simple ?
Album d éveil ou de réveil après un confinement, cette élévation spirituelle se déroule en 9 titres au regard d’un cocon fertile.
Geoffrey Le Goaziou nous entraine dans son monde plein d’histoires, dans les yeux d’un enfant, une sensation infantile de marcher sur une route droite, cherchant la main d’un adulte, pour avancer, sur une voie pleine de doute avec une envie introspective de regarder en arrière.
Album en anglais, sobre avec des parties au violon « For just a look » par exemple, sent la chanson au coin d’un bar les larmes au bord des lèvres, c’est beau et bien produit .
Alors oui c’est vrai on aimerait que certains morceaux soient pourvus d’une batterie, d’une basse, etc.. ce n’est pas le propos de l’album, proximité douceur.. l’album s’appelle « Somewhere Quiet » pour ceux qui ne savait pas que Brian était dans la kitchen.
Ce n’ est pas sec pour autant, les arrangements sont subtils pour souligner la qualité du son.
Un premier bilan ? à peine 25 ans au compteur, cet authentique auteur compositeur interprète est à suivre comme les glaçons dans un verre de whisky.
Certains pourraient être jaloux d’un talent pareil, d’autres vont crier au génie, la vérité comme d’habitude se situe très certainement dans un soucis du détail et dans une Très Très grosse dose de boulot.
Rien n’est laissé au hasard, on se laisse transporter dans un van mélancolique, avec en fond sonore cette folk nord américaine bien de chez nous.
Faut il être américain pour apprécier cet album ?
Pas besoin de passeport pour apprécier les bonnes choses, le voyage ici se passe à l’intérieur, tout en douceur, dans cette introspection que Geoffrey Le Goaziou appelle un endroit calme.
@pyofficiel
