Ecrire une chronique, pour moi, cela relève de la mission de salut public (et je pèse mes mots), celle de donner l’envie à mes lecteurs de se plonger dans le disque que je présente, parce que j’estime qu’il le mérite et qu’il gagnerait à être (plus) connu. Je me mets ainsi à la place de ceux qui m’ont fait découvrir au fil des années tant de musiques qui constituent aujourd’hui mon jardin musical personnel. Et j’en profite pour les remercier, car oui, une chronique peut changer une vie (si j’en juge par les centaines d’heures d’écoute qui ont pu découler d’une simple chronique lue sur un site inconnu…). Etre chroniqueur pour moi, c’est donc une histoire de passion, de partage et d’hommage rendu aux artistes sur lesquels je m’exprime. Tellement de musiciens talentueux existent et ne sont pas ou beaucoup trop peu relayés…Ce qui m’a donné envie d’écrire des chroniques, c’est ça : permettre à des gens comme moi qui se demandent 8 jours par semaine ce qu’ils pourraient écouter de nouveau… et donner de la visibilité à des artistes qui n’en ont pas.

Comment je m’y prends ? Sur le canapé, les doigts de pieds en éventail, ça commence logiquement par une page blanche, devant laquelle je reste coi pour une durée plus ou moins longue… Alors, poussé par la musique qui danse dans mes oreilles, je tape quelques bribes d’idées, des mots, des phrases qui évoquent ce que je ressens des oreilles jusqu’au coeur. Des analogies aussi, à quel artiste cela me fait-il penser ? Quels sont pour moi les temps forts du disque ?

A côté de ça, je recherche des interviews de l’artiste, histoire de voir ce qu’il en dit, lui, de son disque. Je m’imprègne du contexte personnel de l’artiste, je tente de saisir l’atmosphère de l’album. Je consulte éventuellement d’autres chroniques sur le même thème, ça me donne d’autres points de vue, d’autres idées auxquelles je n’aurais pas forcément pensé. Par association d’idées, ces dernières commencent à s’accumuler et mon texte s’allonge.

42301772_328103974434252_2234268818039898112_nJe passe tout ça à la moulinette (comprendre : je remets les mots dans l’ordre et je fais des phrases qui ont un minimum de sens), et…tada !!! Voilà mon article écrit… qu’en penser ? C’est là que le juge félin Joker (photo ci-contre) intervient. Après avoir prêté serment sur la bible de St Richards et relecture attentive ponctuée de commentaires miaulés… Adjugé, publié !

-Matthias-

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